"Are you blind when you're born?
Can you see in the dark?
Dare you look at a king?
Will you sit on his trone?
Can you say of your bite that it's worse than your bark?
Are you cock of the walk when you're walking alone?
Because jellicles are and jellicles do!"
En 1980, Andrew Lloyd Webber retrouve Tim Rice pour une courte oeuvre : "Cricket", composée spécialement pour le 60e anniversaire de la Reine Elizabeth II, une pièce qui ne restera pas dans les annales, Andrew ayant réutilisé ses musiques depuis pour d’autres oeuvres.
Un nouveau projet naît dans son esprit, une comédie musicale sur Puccini, projet qu'il finira par abandonner.
Puis lui viens une idée complètement farfelue au premier abord, mettre en musique le livre "Old Possum's Book Of Practical Cats", livre pour enfants de TS Eliot.
Il va demander la permission à sa veuve qui lui avoue que TS Eliot pensait déjà à un accompagnement musical lorsqu'il l'écrivait.
Andrew se met alors au travail et compose en changeant le moins possible le texte original.
L'oeuvre terminée, il se rend compte qu'il lui manque LE morceau, le "Don't cry for me Argentina" qui lui permettra de toucher un public plus large que celui des simples habitués des théâtres.
Il reprend alors le morceau "piano" écrit pour sa comédie musicale avortée sur Puccini et demande un texte à Tim Rice.
Celui-ci lui livre un texte, mais Andrew Lloyd Webber n'est pas satisfait et décide d'emprunter un autre poème de TS Eliot, qui sera réarrangé par Trevor Nunn.
Ceci envenime à nouveau les relations entre Lloyd Webber et Tim Rice, mais Elaine Paige, la femme de Tim Rice, qui a été castée pour le rôle de Grizabella, va jouer le rôle de médiatrice entre les deux anciens amis.
Le résultat sera "Memory" l'un de ses plus grand succès, popularisé par Barbara Streisand.
Une comédie musicale sur les chats?......sur des poèmes de TS Eliot?
Aucun producteur de théâtre Londonien ne veut prendre ce risque.
Cette situation deviendra d'ailleurs un running gag de la série "Une Nounou D'enfer" avec Fran Drescher, puisque Mr. Sheffield joue un producteur anglais ayant par le passé, refusé de produire Cats.
Andrew Lloyd Webber tombe alors sur le producteur providentiel, un producteur de génie (qui a produit une comédie musicale sur les chansons de ce grand malade de Tom Lehrer, "Tomsfoolery") Cameron Mackintosh, grand fan d'Andrew et qui accepte de produire "Cats".
"Cats" fera la fortune d'Andrew Lloyd Webber et de Cameron Mackintosh, puisqu'Andrew signe ici son premier succès monstrueux.
Démarrant le 11 mai 1981 au New London Theatre, il y sera joué 8'949 fois avant de finir le 11 mai 2002 retransmis à Londres sur écran géant.
"Cats" démarrera à Broadway le 7 Octobre 1982 au Winter Garden Theatre où il y sera joué 7'495 fois avant de finir le 10 Septembre 2000.
Des centaines de versions de "Cats" seront produits dans de nombreux pays et dans toutes les langues.
C'est pendant le casting de "Cats" qu'Andrew Lloyd Webber rencontre et tombe amoureux de la jeune chanteuse Sarah Brightman.
CAST :
Grizabella : Elaine Paige
Quaxo & Mr. Mistofelles : Wayne Sleep
Rum Tum Tugger : Paul Nicholas
Bustopher Jones & Deuteronomy : Brian Blessed
Jemima : Sarah Brightman
Jennyanydots : Myra Sands
Mungojerrie & Macavity : John Thornton
Rumpleteazer : Bonnie Langford
Munkustrap : Jeff Shankley
Skimbleshanks : Kenn Wells
Asparagus & Growltiger : Stephen Tate
Bombalurina : Geraldine Gardner
Jellylorum & Griddlebone : Susan Jane Tanner
Demeter : Sharon Lee Hill
ACTE I
Overture
Prologue : jellicle songs for jellicle cats
The naming of the cats
The invitation to the jellicle ball (Quaxo)
The old gumbie cat (Quaxo, Jennyanydots, Bombalurina & Jellylorum)
The Rum Tum Tugger (Rum Tum Tugger)
Grizabella (Grizabella, Bombalurina & Demeter)
Bustopher Jones (Bustopher Jones, Jennyanydots, Jellylorum, Bombalurina)
Mungojerrie & Rumpleteazer (Mungojerrie & Rumpleteazer)
Old Deuteronomy (Quaxo & Old Deuteronomy)
The jellicle ball
Grizabella the glamour cat (Demeter)
Memory-1 (Grizabella)
ACTE II
The moments of happiness (Old Deuteronomy)
memory-2 (Jemima)
Gus the theatre cat (Jellylorum & Asparagus)
Growltiger's last stand (Growltiger & Griddlebone)
The ballad of Billy M'caw (Growltiger & Griddlebone)
Skimbleshanks (Skimbleshanks, Rumpleteazer & Jemima)
Macavity (Macavity, Demeter, Bombalurina & Munkustrap)
Mr. Mistofelees (Mr. Mistofelees & Rum Tum Tugger)
Memory-3 (Jemima & Grizabella)
The journey to the heavyside layer
The ad-dressing of cats (Old Deuteronomy)
HISTOIRE :
Les chats Jellicles se réunissent une fois par année au bal des Jellicles où le vieux Deuteronomy choisit un autre vieux félin destiné à renaître à nouveau.
Cette année, le bal est troublé par l'arrivée du bandit Macavity, qui va capturer le vieux Deuteronomy.
ANALYSE :
Une superbe comédie musicale, qui est bien évidemment plus intéressante à voir qu'a entendre.
Personnellement j'ai eu la chance de voir "Cats" au New London Theatre, avec la scène tournante, conçue spécialement pour le show.
Je l'ai revu également à Lausanne dans une version anglaise par une troupe allemande (bizarre mais c'est vrai).
Non inclus sur la version originale du disque, "The marching of the pollicle dogs" qui est chanté avant "The old gumbie cat" dans le spectacle.
Pour Broadway, la musique de "Mungojerrie & Rumpleteazer" a été réécrite (pourquoi???), et c'est cette version qui figure sur le DVD, malgré le fait qu'elle soit moins brillante, mais c'est mon avis.
Avec le temps, la chanson "The ballad of Billy M'caw" fut changée par un pastiche d'un opéra italien (l'influence de Puccini ?), mais encore une fois, c'est un titre moins intéressant que l'original, d'ailleurs à Londres, "the ballad of Billy M'caw" fut rapidement réintégré.
En 1998, un DVD fut produit, filmé par David Mallet, avec Elaine Paige, reprenant son rôle de Grizabella, Ken Page (Old Deuteronomy), Sir John Mills (Gus), Michael Gruber (Munkustrap) et John Partridge (Rum Tum Tugger).
Le personnage de Rum Tum Tugger, est (dans sa version théâtrale je précise) une parodie d'Elvis Presley, une habitude des shows d'Andrew Lloyd Webber, comme le Pharaon de "Joseph" ou Greaseball de "Starlight Express".
© Pascal Schlaefli