Des océans qui risquent d'être totalement dépeuplés en 40 ans
Le rapport final " Green Economy ", qui couvrira un total de 11 secteurs allant de l'agriculture et de la gestion des déchets dans les villes au tourisme, sera publié fin 2010. L'aperçu lancé le 17 mai 2010 au cours de la réunion du Comité préparatoire au Sommet Rio +20 qui aura lieu au Brésil en 2012 couvre les secteurs de la pêche maritime, de la distribution de l'eau et des transports.
"Si le secteur de la pêche n'amorce pas une importante restructuration, les poissons pourraient disparaître des océans d'ici 40 ans", alertent des experts de l'ONU.
Les océans pourraient être vidés de tous leurs poissons d'ici 2050, ont mis en garde hier des experts de l'ONU.
Le monde "épuise le capital" dont il a besoin, a déclaré le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner. " Les stocks de poissons sont actuellement pillés ou exploités à un rythme insoutenable à travers le monde. Il s'agit d'un échec majeur de la gestion de nos ressources, cet échec prendra des proportions monumentales si il n'est pas pris en compte rapidement."
La catastrophe peut être néanmoins évitée, selon le rapport " Green Economy " sur l'économie verte présenté ce lundi 17 mai à New-York et que le Programme des Nations unies pour l'environnement et divers experts doivent rendre public dans le courant de l'année.
Comment ? En taillant dans les subventions aux flottes de pêche, qui doivent être plus petites, et en créant des zones protégées : les poissons femelles pourraient ainsi atteindre la taille adulte, augmentant leur fertilité. A terme, cela pourrait aboutir à une industrie de la pêche prospère.
Pour Pavan Sukhdev, directeur de l'initiative pour une économie verte du Pnue, "les solutions sont sous la main, mais la volonté politique et une économie ordonnée sont nécessaires".
"Nos institutions, nos gouvernements sont parfaitement capables de changer de voie, juge Achim Steiner, le secrétaire adjoint de l'ONU et le directeur exécutif du PNUE. La vie et les moyens de subsistance de plus d'un demi-milliard de personnes sont liés à la santé de cette industrie et dépendront de la difficile mais inévitable transformation du secteur, ainsi que des choix que les gouvernements font aujourd'hui et au cours des années à venir".