Cela fait déjà longtemps que je veux vous parler de Jane Green, auteur de Chick Lit dont j'ai lu quasi tous les bouquins, mais bizarrement, je ne l'ai toujours pas fait. Et pourtant, LE livre qui m'a fait découvrir la Chick Lit, avant même Bridget Jones, quand je ne savais pas encore que c'était un genre, c'est Bookends, son troisième roman. Je me rappelle encore, après plus de dix ans, l'histoire de cette héroïne qui plaque tout pour ouvrir sa librairie, et de son groupe d'amis...
Girl Friday, c'est d'abord l'histoire de Kit, la quarantaine, divorcée et mère de deux enfants, qui tente de trouver ses marques dans cette nouvelle vie, après un long mariage à un banquier de Wall Street. Elle vit dans une petite ville du Connecticut appréciée d'autres femmes de banquier de Wall Street, mais en ces temps économiques troublés, on sent déjà souffler les débuts d'un vent mauvais. Après avoir été mère au foyer, Kit trouve un travail chez un célèbre écrivain, dont l'histoire personnelle tragique passionne toute la ville, et qui du coup vit en reclus dans sa grande maison donnant sur la mer. Kit mène donc un peu une vie idyllique, même si elle a bien du mal à se remettre de son divorce. Néanmoins, tout se passe relativement bien dans sa vie jusqu'à ce qu'une de ses meilleures amies, Tracy, la belle prof de yoga californienne, lui présente le beau Steve, un charmant et parfait gentleman, qui n'a aucun mal à la séduire. Pour la première fois depuis des années, Kit a l'impression enfin de retomber amoureuse. Mais les amies de Kit n'ont pas l'air de le trouver aussi parfait que cela... Et au même moment, la vie de Kit est une fois de plus bouleversée par l'arrivée d'une inconnue qui va lui révéler bien des secrets sur sa famille. Et lorsque ladite Tracy commence à sortir avec son patron, pourquoi cela l'embête-t-il à ce point? Le premier point positif, c'est qu'on ne s'ennuie pas. Tout ce petit monde cache des secrets, qui ne vont pas tarder à filtrer. Le problème, c'est qu'on les devine rapidement, et forcément, ça gâche un peu l'intensité de la révélation. Jane Green écrit bien, c'est facile à lire, assez captivant, on s'y laisse vite prendre. La vie qu'elle nous décrit, les familles dans ces jolies villes du Connecticut, fait un peu rêver par ses aspects "parfaite petite ville américaine". Mais, le problème avec Jane Green, et ça c'est quelque chose de purement personnel, c'est qu'au fil de ses livres, elle écrit des livres qui lui ressemblent. Et maintenant qu'elle a 40 ans, un mari et des enfants, elle écrit là-dessus, et franchement, j'ai beau être passée du côté obscur de la vingtaine, ces considérations restent quand même bien éloignées des miennes. Voilà! J'en ai marre de lire des livres avec des héroïnes de 40 ans, divorcées et qui élèvent leurs enfants! Et même si j'aime toujours bien lire Jane Green, tous ses derniers livres traitaient de ce sujet-là. Si vous voulez la découvrir, lisez Bookends!