Dans la galaxie du Web 2.0, Wikipedia occupe une place à part.
L’encyclopédie en ligne est une des marques les plus fortes, à l’instar de Facebook et de Twitter. Et, loin de la vacuité du livre des visages et de l’instantanéité des tweets, elle accumule lentement les contenus, en toute gratuité et sans pub.
Quelles que soient les critiques qu’elle reçoit de temps à autre, elle demeure une oeuvre universelle de grande portée.
Au fil des ans, Wikipedia est devenue une source d’informations incontournable.
Chacun en fait l’expérience. La plupart des dizaines de requêtes que nous effectuons tous quotidiennement, conduit les moteurs de recherche à nous proposer, en tête de résultats, les pages de l’encyclopédie.
Pour le tourisme, l’enjeu est bien connu. Il s’agit d‘être présent à travers le plus grand nombre d’articles possibles avec comme objectif, de capter une audience très qualifiée.
Wikipedia attire chaque mois, en France, 9 millions de visiteurs uniques (source : Google Ad Planner) qui consultent 250 millions de pages.
Y être c’est assurément :
- Promouvoir son offre : elle sera vue, c’est sûr. Vous obtiendrez un nombre significatif de clics, c’est certain ;
- Capter une audience très qualifiée : les requêtes encyclopédiques sont précises et correspondent souvent à des passions personnelles de l’internaute. De ce fait le micro traffic de wikipedia est synonyme de prospects : quelqu’un qui s’intéresse au foie gras ou à la pêche à la mouche est forcément plus réceptif à vos bons plans de stages gastronomiques et de séjours pêches qu’un internaute sollicité via Adwords.
Aujourd’hui, très peu d’offices et d’acteurs touristiques sont présents sur l’encyclopédie. On sait pourquoi : primo, cela demande du temps (et vous n’en avez pas assez : entre l’alimentation de la base de données régionale et les tentatives de maîtrise de gadgets gratuits et souvent inutiles, il n’y a même plus de pause café); secundo, il faut ne pas avoir peur d‘écrire.
Ce que je vous suggère : faites écrire pour vous, soit par des pros, soit par d’autres, comme l’a fait l’UDOTSI 33 l’an dernier.
Mais les intérêts de Wikipedia se dessinent aussi plus largement.
En effet, de nombreux sites récupèrent ses informations selon des protocoles et des requêtes issues du web sémantique.
De nombreux exemples existent, correspondant à divers types de valorisation : – Evènements web 2.0, comme le Wikifestival du Kerala en Inde, qui permet à tout un chacun de partager ses contributions liées au festival de la destination sur un wiki ; – Reprise d’articles dans Facebook, comme ici ; – Applications mobiles, comme Around Me, qui récupère ses infos sur… Wikipedia, bien sûr ; – Applications de réalité augmentée, qui utilisent des calques (c’est-à-dire des couches d’informations) issues, notamment, de l’encyclopédie. Voir ainsi Wikitude ; – Il existe même des solutions de guidage repérant les articles Wikipedia à proximité de vous et les lisant via une synthèse vocale (voir, entre autres, geolives.com) ; – Etc.
De quoi ces systèmes ont-ils besoin ?
D’informations textuelles, géolocalisées, éventuellement d’images.
Pour peu que certains éléments leur permettent de relier ces données entre elles (c’est le principe de base du web sémantique : donner du sens aux informations en identifiant les points communs qui les relient), il est possible de faire à peu près tout ce qu’on veut. Voir cet article, pour ceux que ça intéresse.
Source : Linking OpenData, W3C, SEO Community project
Le schéma ci-dessus n’est pas là pour faire peur, il est là pour faire comprendre les enjeux : toute information publiée sur l’encyclopédie est susceptible d‘être reprise et amplifiée sur l’ensemble du Web. C’est silencieux et moins visible a priori qu’une campagne d’affichage dans le chef-lieu de canton, mais c’est d’une efficacité stupéfiante.
Et si cela vous paraît trop compliqué, retenez simplement ceci : le point commun évident entre toutes les informations qui vous concernent sur le web, c’est le nom de celui qui les a produites.
Il ne tient qu‘à vous de le faire commencer par “Office de tourisme de…”.
Ca vous paraît stratégique ou complètement abstrait ?