Idiomathique du jour
Un mathuvu ne fait que débiter un triste galimathias.
Bertrand Russell
Le mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique Bertrand Arthur William Russell est né le 18 mai 1872.
Russell est, avec Frege, l'un des fondateurs de la logique contemporaine. Son ouvrage majeur, écrit avec Alfred North Whitehead, est Principia Mathematica. À la suite des travaux d'axiomatisation de l'arithmétique de Peano, Russell a tenté d'appliquer ses propres travaux de logique à la question du fondement des mathématiques. On lui doit notamment le célèbre paradoxe de Russell à cause duquel l'ensemble des ensembles ne peut pas être un ensemble.
Russell a aussi largement participé à la vie politique de son époque. Il s'est engagé dans de nombreuses polémiques qui le firent qualifier de Voltaire anglais, défendit des idées proches du socialisme de tendance libertaire et milita également contre toutes les formes de religions, considérant qu'elles sont des systèmes de cruauté inspirés par la peur et l'ignorance. Il organisa le tribunal Sartre-Russell contre les crimes survenus pendant la guerre du Viêt Nam.
Pour en savoir plus, on pourra se reporter au livre "La philosophie mathématique de Bertrand Russell" de Denis Vernant (2000) à feuilleter sur Google-Livres ou à commander sur amazon.
En cette époque du "Travailler plus...", on pourra aussi lire son Éloge de l'oisiveté sur Google-Livres.
On trouve sur Wikipédia une page bizarrement intitulée "2+2=5" dans laquelle est relatée l'anecdote suivante :
Le philosophe et logicien britannique Bertrand Russell (1872-1970), afin d'illustrer le principe selon lequel n'importe quelle proposition peut être déduite d'une proposition fausse, a eu recours à cette identité mathématique.
À un de ses étudiants en philosophie qui lui demandait :
« Prétendez-vous que de 2 + 2 = 5, il s'ensuit que vous êtes le pape ? »,
Russell proposa la démonstration suivante :
1. Supposons que 2 + 2 = 5.
2. Soustrayons 2 de chaque membre de l'identité. Nous obtenons 2 = 3.
3. Par symétrie, 3 = 2.
4. Soustrayant 1 de chaque côté, il vient : 2 = 1.
5. Maintenant, le pape et moi sommes deux. Puisque 2 = 1, le pape et moi sommes un. Par suite, je suis le pape.
Quelques citations
Toute connaissance accessible doit être atteinte par des méthodes scientifiques ; et ce que la science ne peut pas découvrir, l'humanité ne peut pas le connaître. Ce que les hommes veulent, en fait, ce n'est pas la connaissance, c'est la certitude. La philosophie tire sa valeur de son incertitude même. L'homme est un animal crédule qui a besoin de croire. En l'absence de raisons valables de croire, il se satisfait de mauvaises. L'humilité chrétienne est prêchée par le clergé et pratiquée par les ouailles. Tout le problème de ce monde, c'est que les idiots et les fanatiques sont toujours si sûrs d'eux, tandis que les sages sont tellement pleins de doutes. L'objet de la philosophie, c'est de partir d'une chose si simple que ça ne vaut pas la peine d'en parler et d'arriver à une chose si compliquée que personne n'y comprend plus rien.
Omar Khayyam, le mathématicien poète
L'écrivain et savant persan Ghiyath ed-din Abdoul Fath Omar Ibn Ibrahim al-Khayyam Nishabouri, plus connu sous le nom d'Omar Khayyam, serait né le 18 mai 1048.
Mathématicien, il a écrit ses "Démonstrations de problèmes d'algèbre" de 1070. Il s'intéresse aux équations cubiques et il emploie des tracés de coniques pour déterminer le nombre des racines réelles et les évaluer approximativement.
Poète, il a écrit des "Rubayat" , ce qui signifie "Quatrains".
Sur Google-Livres, on trouve :
"L'algèbre d'Omar Alkhayyami", ainsi que "Les quatrains de Khèyam", traduits par J.B. Nicolas (en 1867).
On peut aussi commander "Les Quatrains d'Omar Khayyam", traduction de Patrice Ricord, sur amazon.
Le vaste monde: un grain de poussière dans l'espace. Toute la science des hommes : des mots. Les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats : des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle : Rien.