Bittorrent
L’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) a récemment publié un rapport très intéressants pour l’industrie de l’audiovisuel. Il serait en effet de plus en plus difficile, voire impossible, de dissimuler son identité lors de son activité sur des réseaux type BitTorrent. Le téléchargement de ses séries préférées ou des derniers hits du moment va ainsi devenir de plus en plus risqué : Hadopi va pouvoir venir sonner chez vous !
Ce n’est certes pas des contrôles ou amendes ponctuelles qui peuvent empêcher des millions d’internautes d’échanger des fichiers sur la toile mais les découvertes de l’INRIA ne s’arrêtent pas là. L’industrie de l’audiovisuel ne peut que s’en réjouir : les recherchent de l’INRIA montrent qu’un nombre très restreint d’internautes alimentent ses réseaux de partage ; la cible à abattre passe ainsi de quelques millions d’internautes à quelques centaines !
Le seul obstacle à l’éradication de ce fléau pour l’industrie audiovisuelle qu’est le téléchargement illégal n’est dès lors plus que la dissimulation d’identité informatique (adresse IP) qui ne cesse de progresser et qui n’est jamais à cours de nouvelles idées lorsque le système rattrape ses failles.
D’après une étude menée par Equancy&Co, voici quels seraient les manques à gagner engrangés par le piratage informatique :
- « L’empreinte » économique en France de la copie illégale peut être estimée à une perte de 10 000 emplois » (directs et indirects)
- Musique : manque à gagner de 369 millions d’euros en 2007, et 1.600 emplois directs.
- Cinéma : manque à gagner de 605 millions d’euros, 2.400 emplois directs
- Télévision : manque à gagner de 234 millions d’euros, 950 emplois directs.
- Livre : manque à gagner de 147 millions d’euros, 750 emplois directs.
Le piratage est-il davantage une destruction des richesses culturelles qu’une démocratisation de la culture ? le débat est ouvert…
J.L.V.