Empires of Steel est un jeu qui s’est fait longtemps attendre. Le journal des développeurs débute en juin 2005, et continue jusqu’à ce jour, alors que le jeu est sorti en novembre 2009. À première vue, Empires of Steel est un jeu aux graphismes anciens et au gameplay simple, on pourrait croire que ces quatre années de développement n’ont pas été sérieusement mises à profit. Ce serait pourtant sous-estimer la profondeur de ce wargame au style aussi particulier que rafraichissant.
Au premier abord, Empires of Steel ne paye pas de mine …
Empires of Steel a été créé dans le but d’attirer la plus large part possible de wargamers, qu’ils soient débutants ou vétérans. Tout de suite, on note avec satisfaction que le jeu fonctionne bien sur pratiquement toutes les machines de ces cinq dernières années, la configuration requise étant limitée au plus strict minimum. S’efforçant de faciliter l’entrée en matière du joueur, le tutoriel mène pas à pas, en évitant les longueurs et explications inutiles, à une première maîtrise du jeu.
La force d’Empires of Steel est rapidement décelée: son interface d’une conception irréprochable. C’est ici qu’on se rend compte à quel point les autres jeux de stratégie pèchent par leur manque de créativité. Simple, intuitive, livrant toutes les informations que l’on peut vouloir, elle ne cesse d’étonner.
On y retrouve classés en catégories: les unités repérées, les ressources découvertes, les combats et leurs résultats, les conquêtes de ressources ou de ville, les avancées de recherche et les évènements diplomatiques. Un clic sur l’information correspondante amène le joueur vers les lieux de l’évènement. Il faut bien le reconnaitre: Empires of Steel est un joyau d’ergonomie.
Toutes les informations importantes se trouvent dans la barre de gauche
Le contenu du jeu rappelle quelque peu la série Civilization : des villes sont disséminées sur la carte et produisent des unités ou des ressources. Cependant Empires of Steel est orienté exclusivement vers la guerre. Chaque aspect des règles sert cette finalité, l’économie et la recherche ne sont là que pour offrir des armées puissantes, modernes et bien ravitaillées.
Les unités sont peu variées: il n’y a qu’un seul type d’infanterie, de char, d’artillerie, de bombardiers, etc. à disposition, qui peut toutefois évoluer au fil des technologies. Les temps de production sont longs, il faut être économe avec ses forces, sous peine de se retrouver rapidement sans armée.
La recherche (elle aussi très ordonnée et facilement compréhensible) est cruciale, car les évolutions des armes sont très puissantes par rapport à leurs prédécesseurs. Les nécessités économiques feront souvent en sorte que l’on se concentre sur peu d’armes à faire évoluer, ce qui est dommage car les possibilités s’en trouvent réduites. On choisit un peu toujours les mêmes armements et ignore les autres.
Les classes d’armes sont très limitées
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