FMG © 2010
Le feu vit. Il purifie et détruit. Il ravage et réchauffe. Il illumine et réduit à néant. Le feu est l’alpha et l’oméga.
Le feu évide. Il élimine toutes ces branches inutiles, mortes, pourries. Il est l’outil idéal du nettoyage botanique. Il ne fait pas de différences entre les espèces. De toute façon, il les vide de toute substance.
Le feu unit. Il rassemble autour de lui les perdus des horizons humains. Il leur fournit la chaleur qu’ils ont définitivement égarée en cours de route, dans ces méandres ingrats de la vie réelle. Le feu les nourrit alors de toute substance.
Le feu démantèle. En quelques secondes, il peut retirer tout le sens de la vie. Peu lui importe de frapper les pauvres, les riches, les incongrus ou les rêveurs. Après son passage, ils n’ont plus que leurs souvenirs pour croire encore qu’ils ont existé. Mais ils n’ont plus alors aucune substance.
Le feu est la force pure. Celle qui peut tout. Spleen et idéal. Métaphysique ontologique ou déchéance tangible.
Le feu brûle.