L'âme des guerriers

Publié le 17 mai 2010 par Olivier Walmacq

Année : 1994

Durée : 1h39

                                                      L’histoire

Malgré le courage de la mère, une famille d’une banlieue pauvre d’Auckland est bouleversée par la violence du père

                                                                La critique de Swiffin

S’il faut retenir un seul film dans la filmographie peu reluisante de Lee Tamahori. Il faut remonter à son 1er long métrage, l’âme des guerriers (malheureusement méconnu de nos jours), qui avait à l’époque obtenu un fort succès et remporté plusieurs prix.

Un film coup de poing et ô combien superbe qui faisait découvrir un potentiel cinéaste pour les années futures mais qui s’est perdu peu après dans un système hollywoodien.

Dans ce film, on retrouve tout de même quelques seconds rôles connus dont Cliff Curtis ( Die Hard 4, Sunshine, 10000 etc…) et Temuera Morrison ( dont c’est le rôle de sa vie ) où il a joué en particulier Jango Fett dans l’attaque des clones .

Oubliez un seul instant le moment où vous regardez, avec admiration et respect, le « haka » des All Black avant un match de rugby. Le réalisateur nous dresse, sans retenue, le portrait d’une frange méconnu de la population Néo-Zélandaise. Le côté « caché » de la Polynésie sous fond d’alcool, de chômage, de gangs et de violence.

Le film raconte l’histoire d’une famille maori dans un quartier défavorisé d’Auckland.

Une mère au foyer, brave et fière est le centre d’une famille en éclat : Son fils aîné rejoint un jeune gang ( le gang Toa ) ayant pour but de remettre à l’honneur les rites de leurs ancêtres maoris ; Sa fille, une adolescente sensible sera la victime d’un acte odieux de la part de son oncle, son jeune fils est un petit délinquant en pertes de repères, quant à son mari, un descendant d’esclave noirs passant ses soirées à se bourrer la gueule ou à se battre dans les pubs. Ce qui ne l’empêche pas d’être violent envers sa femme.

Le film ne lésine pas sur les scènes choc notamment lorsque Jake (Temuera Morrison) frappe sa femme sous l’emprise de l’alcool ou encore le viol incestueux d’un oncle ( Cliff Curtis ) sur sa nièce.

Maitrisé de bout en bout, « l’Ame des guerriers » procure un impact d’une puissance rare. Les cadrages, les plans sont d’une beauté à la fois violente, tragique, choquante et bouleversante.

Personnellement, c’est le film le mieux réussi du réalisateur, un de mes films de chevet.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire maintenant, regardez-le « à tout prix » !!!!

                                       20/20