J'ai fait entrée(s) et sortie(s) de l'école, aujourd'hui. Toujours l'occasion de noter deux ou trois trucs.
- cette sensation, voyant gars de douze ans entrer dans le collège, un peu tête basse, que "de mon temps", on avait l'impression que le monde était tout petit et que "de son temps", on se demande si parfois il n'est pas trop grand ce monde, déjà. Mais bon. Des fois on projette sur nos têtes blondes, n'est-ce pas ?
- cette maman, qui attend dans la voiture depuis cinq bonnes minutes et qui, au moment où sa fille arrive, se précipite dehors. Pour ranger dans le coffre les courses qui occupaient le siège avant. Il eut suffit de le faire un peu plus tôt, non ?
- ce papa qui arrive d'un pas tranquille tous cheveux au vent et qui reste parfaitement stoïque bien qu'une soudaine et redoutable averse se soit déclenchée. Pas un frémissement. Pas un faiblissement dans la démarche. Sourire. D'autres se sont en effet précipités qui sous un arbre, qui sous un porche pour épargner l'habit de l'eau.
- cette autre maman qui ouvre la portière à son fils bloquant ainsi le passage aux passants qui passaient en houspillant le rejeton : allez, dépêche-toi, tu empêches tout le monde de passer !
- Gars de sept ans et sa manière bien à lui de sortir de l'école. Gros coup d'accélérateur en sortant du bâtiment, immense coup de frein près du passage piéton, pas escargot pendant la traversée de la route assurée par une dame avec un panneau stop dans la main, sprint fulgurant jusqu'au père, redoutable coup de frein et : salut !