Sofas et fauteuils rouges, préciosité de rigueur au Musée, transformé en salon musical.
Foin de bourgeoisie et de mélomanes mondains, place au rock expérimental ou adolescent en ce doux dimanche de mai.
The
Books
Paul de Jong, ne Vlaming?
Origines hollandaises, la famille est présente ce soir.
Leur cinquième effort discographique, 'The Way Out' vient de sortir.
Ces intellos nous ont offert un des concerts les plus intéressants des Nuits.
Hors des sentiers battus, mixant folk/électronique/chamber music/avant-garde/ rock/world/ambient. Nick définit leur art en utilisant l'étiquette 'collage music', excellent résumé.
N'oublions pas les vidéos admirables sur lesquelles se calquent les compositions.
It wasn't a common gig, mais bien une performance artistique de haut niveau, n'ayant laissé personne indifférent.
Chapeau, messieurs, et saluons au passage le travail admirable de l'ingénieur son/mixeur images du Bota.
20h00
Préambule: wherever we go we collect things, on les manipule, les dissèque, les malaxe, les digitalise et on en fait des 'chansons'.
Tonight a bunch of new songs and some older ones.
'Group Autogenics'
..that's life, a new beginning...
Différents intervenants, en image, nous récitent des bribes de conseils (hors contexte, d'une drôlerie efficace) de relaxation du corps, sur fond de musique electro-acoustique.
Aphex Twin meets Robert Wyatt meets Debussy meets Pink Floyd.
Surprenant, spirituel et relaxant.
Excellent début!
La seconde oeuvre dadaïste débute par quelques bruitages laboratoire du Dr Mabuse et une voix off déclame...I've lost my house ...You've lost your house... Une symphonie electronico-baroque se
terminant sur un problème médical..one leg is shorter than the other...
On passe à une petite chinoiserie, décorée de vocaux romains pour finir sur le chorus :'Take Time' répété en boucle.
Addictif!
'A Cold Freezing Night' est inspiré par le Talkboy tape de 'Home Alone II'.
Gros beats, voix enfantines( ...you're such a nerd, asshole..) pour ce dancing track saccadé.
Un vieux film scientifico-biologique des fifties, sur soundtrack classico aquatique lancinant pour suivre. Nouvelle dose de second degré hilarant.
Elle nous rappelle la version animée de Nils Holgersson et des wild geese.
La mélodie se termine sur un déconcertant caquetage de volatiles fous.
A minute of meditation pour accorder nos instruments, en background une série d'anagrammes sur les lettres de MEDITATION, ex: do it, inmate!
Des génies, on t'a dit.
On the next video you can see Paul & me as children.
Photos souvenirs sur fond folk digital.
'Smells like Content' que Paul interprète avec un squelette de basse.
Nirvana meets Radiohead.
'The Cello Song' Nick Drake goes electro.
Brillant!
Ovation enthousiaste!
On peut encore en jouer une?
Yes!
Un bis
Chouette!
'An Owl with Knees' atmosphérique et visuel.
Les paysages défilent sur l'écran, mais tu peux fermer les yeux, ton cerveau créera son propre film.
Une escapade sensorielle magique.
Tu veux du neuf, du pas con: The Books!
Avi Buffalo
C'est là, sur le Pacifique, que naît le quartette Avi Buffalo.
Avigdor Zahner-Isenberg, un kid de 19 ans, is Avi.
Le ket joue de la guitare, comme un futur Stephen Stills , et compose des chansons ensoleillées. Il embrigade des potes du même âge: Rebecca Coleman (chant et claviers), Sheridan Riley (batterie) et Arin Fazio (basse). Direction le rabbin, un bain rituel, et voilà: Avi Buffalo!(pas encore circoncis)
Sub Pop sort leur premier CD éponyme.
On leur prédit un avenir brillant!
'Summer Cum' West Coast psych- pop folk rock catchy aux belles envolées vocales mixtes (Rebecca/Avi).
C'est frais, entraînant, dansant, ça sent les Beach Boys, Neil Young, Fleetwood Mac (période US), voire Wilco ou les
'Coaxed' southern rock mélodieux, décoré de lignes de guitare pointues et de claviers soyeux.
Rien à voir avec du rock acnéique, même si Avi Buffalo n'a pas une expérience scénique de plusieurs décennies, le band assure sans la jouer à l'esbrouffre.
'5 Little Sluts' chouette titre au ton jazzy est suivi, sans pause, par ''Where's your dirty mind' ,une ballade imparable ...Too much time to die/And I don’t want to die... un drame adolescent. Les voix d'Avi et de Rebecca se croisent ou s'unissent et le ket nous ébahit par la manière dont il maîtrise sa Stratocaster, tout en s'époumonant sans retenue.
'Can't I know' nouveau midtempo contemplatif.
'What's in it for'.L'avantage avec les jeunes groupes, c'est qu'ils ne jouent pas en pilotage automatique, ils y croient et se donnent à fond.
Authenticité, talent et fougue juvénile, excellent cocktail!
Les Californiens terminent leur set par 'Remember last time' , un dernier teenage rock mélodieux, aux lignes de guitare audacieuses.
Un peu plus de 30' , c'est court, but they're out of songs.
On reverra Avi Buffalo avec plaisir lors de leur prochaine tournée européenne!
Ils auront peut-être atteint l'âge où ils pourront se commander une Jupiler sans devoir exhiber leur passeport!