C'est une tendance de fond dans les sociétés occidentales et de la société francaise en particulier,
les utilisateurs priviligient de plus en plus l'usage des objets à leurs possession.
Soyons plus concret, à quoi cela me sert-il d'acheter une perceuse plusieurs centaines d'euros pour un usage ponctuel ? Il est étonnant que cette question pourtant simple et assez banale ne se pose que depuis trés peu pour bon nombre de personne !
Est-ce là juste un effet de bord de la crise économique que nous vivons actuellement et de la stagnation de notre fameux pouvoir d'achat ? Ou est-ce là l'expression d'une réflexion beaucoup plus profonde de la société sur la conception de la vie ? Trés certainement un peu des deux. Mais essayons d'aller un peu plus loin ...
Chapitre 1 - La possession : la limite d'un système
Limite de temps et d'espace
Après de fortes années de consommation acharnées, accentuées par les médias de masse, nous arrivons à la limite du système. D'un certain point de vue, les gens n'ont plus la surface financière, ni l'envie d'aller plus loin : Une fois acheté les 2 télevisions, les 2 voitures, les 5 téléphones portables, le crédit de la maison, les crédits à la consommation, il ne reste plus grand chose dans le porte-monnaie.
De plus ou vais-je trouver le temps d'utiliser tous mes objets et de les stockés ? Cela à l'air bête mais essayer de rechercher les objets qui offre la même fonctionnalité, ou encore d'évaluer la fréquence d'utilisation par rapport au coût d'un objet, vous seriez etonné !
Limite du matérialisme
D'un point de vue plus profond, nous assistons à la désillusion du matérialisme. Hollywood et les années Tapie ont fait croire à toute une génération que consommer et posséder des choses matériels était à la base du bonheur. Aprés plus de 50 ans d'hyper-consommation, la supercherie commence à apparaitre au grand jour pour plus en plus de gens. Travailler dur pour acheter de l'illusion ne peut durer qu'un certain temps. Les gens finissent toujours par remettre les choses à leurs justes valeurs.
Faisons simple, un déodorant assure une fonction bien précise. Ce n'est pas lui qui va vous rendre plus heureux en attirant le regards de toutes les femmes sur votre passage ...
Il est clair que la location offre plus de flexibilité que la possession, dés lors on peut se poser la question de l'apport qu'apporte la possession une fois les fantasmes et les rêves évaporés.
La standardisation
Il ne faut pas négliger le rôle de la standardisation et de l'industrialisation. Si l'on retire le coté affectif aux objets, on se rend trés vite compte qu'un vélo est un vélo, une voiture est une voiture. Dés lors que mon voisin possèdent la même téléviseur que le miens, ceux-ci deviennent interchangeables sans que cela n'affecte mes usages.
Première conclusion
Les objets standardisés qui ont un coût élevé par rapport à leur utilisation quotidienne, sont les premiers à basculer dans le paradigme de la location. Ceci est un mouvement de fond qui a débuté avant la crise et qui se poursuivra après la crise.
Merci pour votre attention !
A venir - Chapitre 2 - La crise économique : Un accelérateur