Une porte qui se referme
Et je reste dans le désir
A l'écorce chaude et rugueuse
De ton doux retour où le vide
Me pousse déjà et m'enferme
Pas une place ni de tasses
Où n'échoit un regard bruyant
Hélant de mon coeur orphelin
Les larmes avides des cris
Contre ces murs lisses et violents
Prostré à terre, décadent
Glisse l'effroi à chaque instant
Dans un bout d'âme déconfite
Et si le pire t'arrivait ?
C'est un supplice persistant
Ensanglantée ou tuméfiée
Ton corps céleste s'évapore
Seul dans la pièce je supporte
Ainsi mes pensées aliénantes
Je suis meurtri devant ta mort
Multipliées à l'infini
Tant que j'étreins la solitude
Ne cessent ces atrocités
Qu'une fois la porte entrouverte
Il m'en reste un goût d'agonie
Encore essoufflé au-dedans
Mes traits se composent en vain
Je souris à gorges tremblantes
Ragaillardi tu es rentrée
Avec le pain frais du matin
Les années passent infidèles
Cent fois la mort m'a terrassé
Sur le billot de tes absences
Mon coeur essoré de ces peurs
Renforce mon lien éternel.
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