La rubrique Livre du Jour ne propose
pas de notes de lecture critiques mais met en valeur des livres récemment
édités, en les présentant de façon un peu plus approfondie que dans le cadre de
l’article hebdomadaire Poezibao a reçu.
Le livre
Jacques Lacarrière
Méditerranées
Cahiers Jacques Lacarrière 2
Coll. Chemins faisant, Christian Pirot, 2010-05-17 10 €
Les Cahiers Jacques Lacarrière et l’association
Chemins faisant
Jacques Lacarrière (1925-2005) a passé son enfance dans un jardin du Val de
Loire. Après des études secondaires au lycée d’Orléans et une licence de
lettres à la Sorbonne, il part pour la Grèce. Ce sera son premier voyage. Bien
d’autres jalonneront sa vie et donneront naissance à la plupart de ses livres.
Errance et écriture seront alors toujours pour lui « les deux
voies majeures menant vers toute rencontre avec les autres et vers toute
connaissance de soi-même ».
Pour ne pas perdre son empreinte, l’association Chemins faisant, qui
réunit les amis de Jacques Lacarrière, a décidé de publier chaque année un Cahier
où se rencontreront des auteurs, des peintres, des poètes sur des thèmes qui
lui étaient chers : l’émerveillement, la nature, l’errance, les voyages…
Après un premier numéro le thème des "Naissances", voici "Méditerranées".
Jacques Lacarrière et son écriture sont nés de plusieurs lieux, de plusieurs
mers. Ils sont faits tous les deux d’eaux et de terres mêlées. Mais il est une
mer qu’il avait fait sienne et qu’il déclinait au pluriel : la
Méditerranée. Au détour de ses rives, d’Antioche à Carthage en passant par
Paestum, Rhodes ou Alexandrie, il a arpenté et rencontré le monde.
Au sommaire
Jacques Lacarrière lui-même et 31 écrivains, poètes, voyageurs :
Jacques Darras, Vassilis Vassilikos, Leïla Sebbar, Abdellatif Laâbi, Tahar
Bekri, Lawrence Durrell, Gérard Chaliant, Nedim Gürsel, Christine
Buci-Glucksmann, Adonis, Gilles Jouanard, Edith de la Héronnière, Sophia de
Mello Breyner, Frédéric Jacques Temple, Roland Barthes et bien d’autres encore.
Extrait
Santorin
« En longeant en bateau
les falaises noires de l’île de Santorin avec en leur sommet le crêt blanc des
villages (″Santorin, une pincée de sel sur le pain noir du sol″, a écrit le
poète Elytis), je ne pouvais m’empêcher de penser au mythe de l’Atlantide, de
la grande île engloutie dans les flots, châtiment de la déraison et de l’orgueil
de ses habitants. Oui, cette région, cette mer, ces îles, ces rivages sont le
lieu, le foyer, la matrice d’infinis accouchements, d’une géologie mais aussi d’une
histoire humaine en continuelle gestation, en perpétuels accouchements des eaux
et des entrailles de la terre, bref, le lieu d’une mer toujours parturiente. »
(Jacques Lacarrière, p. 25)
L’éditeur
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