Mammuth…

Par La Fille Aux Chaussures

A l’écoute de MON (oui, oui, elle m’appartient!) émission culte « Le Masque et la plume » et de leurs critiques dithyrambiques, je me suis dit que j’étais complètement passé à côté de ce film et surtout, de sa poésie.

Ma pruderie a du prendre le pas. Je suis désolée, et ce malgré les ans, je n’arrive pas à me faire à la réalité crue et le film n’en manque pas. J’aime à me dire -et même si au fond de moi, je suis assez consciente de la société dans laquelle nous évoluons tous- que tout est beau et glamour. Je déteste être mise en face de ce « qui est vrai« .

Evidemment que Depardieu et Moreau sont impeccables mais en même temps, connaissez-vous des films dans lesquels ils eurent été médiocres? Ajoutez à cela une façon de filmer du type « le-super-8-tourné-à-l’occasion-des-68-ans-de-tata-Jeannette » qui donne rapidement l’impression d’être sur un vieux rafiot en pleine tempête et la coupe sera pleine.

Alors oui, il y a des moments très drôles, rafraîchissants, lucides aussi sur l’illogique de notre monde mais désolée, non. J’ai eu l’impression d’une émission de Groland en version grand format et désolée, étant donné le prix d’une place de cinéma, je préfère la regarder à la télé…

Serge Pilardosse vient d’avoir 60 ans. Il travaille depuis l’âge de 16 ans, jamais au chômage, jamais malade. Mais l’heure de la retraite a sonné, et c’est la désillusion : il lui manque des points, certains employeurs ayant oublié de le déclarer ! Poussé par Catherine, sa femme, il enfourche sa vieille moto des années 70, une  » Mammut  » qui lui vaut son surnom, et part à la recherche de ses bulletins de salaires. Durant son périple, il retrouve son passé et sa quête de documents administratifs devient bientôt accessoire..