Le PS va présenter "un plan d'ensemble" sur les retraites

"Nous réfléchissons à une réforme complète du système qui va d'abord chercher d'autres ressources", a indiqué la première secrétaire du Parti Socialiste.

  Martine Aubry, lors de son passage dans l'émission "Le Fou du roi" sur France Inter vendredi matin. (AFP)

Martine Aubry, première secrétaire du PS, a indiqué vendredi 14 mai que le PS allait présenter ses propositions sur les retraites dans "quelques jours", et faire un "Tour de France pour les présenter aux Français". Lors de son passage dans l'émission "Le Fou du roi" sur France Inter, elle a ajouté que les thèmes "du vieillissement et de la dépendance" seront évoqués.

"Nous avons un plan d'ensemble" qui aura des "garanties collectives pour tous" et "des libertés individuelles pour que les gens puissent choisir", a ajouté la socialiste. "Nous réfléchissons à une réforme complète du système qui va d'abord chercher d'autres ressources", a-t-elle fait valoir.

"Nous voulons une réforme juste qui prenne en compte la pénibilité" et "nous voulons en effet travailler pour que les seniors puissent travailler après 50 ans dans un pays où le taux d'activité est l'un des plus bas" et où "les jeunes, quand ils sortent de l'école avec un diplôme ne soient pas des stagiaires pendant deux ans, sans cotiser", a-t-elle poursuivi.

Le gouvernement "est très ennuyé"

Se disant un "peu suffoquée", elle a relaté son entretien avec le ministre du Travail Eric Woerth, et a déclaré que, comme le gouvernement "est très ennuyé, c'est à nous de parler les premiers". Le ministre lui aurait dit : "Alors qu'est-ce que vous faites?" Et Martine Aubry lui aurait répondu: "Je suis désolée, c'est vous qui êtes au gouvernement". "Nous allons présenter un système d'ensemble. Nous le voulons juste et efficace. Le vôtre était injuste et inefficace", a-t-elle affirmé.

La patronne du parti socialiste a expliqué ne pas avoir divulgué "tout de suite" ses propositions "parce qu'on ne travaille pas en confiance aujourd'hui, on n'est plus vraiment en démocratie". Elle "craignait" que la droite ne prenne "une ou deux idées" en disant: "Vous demandez ça aux salariés. On le prend. Ah, même la gauche l'a proposé !".

(Nouvelobs.com avec AFP)

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