La saison chaude est arrivée...si vite...trop vite. Le sirocco balaie la montagne en soulevant le sable, cela crée d'étranges paysages nimbés de mystère d'où émerge le minaret de la mosquée. La pluie absente depuis si longtemps n' a pas permis l'éclosion des fleurs et la renaissance de la végétation. La nature souffre cruellement de cette sécheresse, mais les bergers plus encore, obligés de revendre leur bétail à bas prix car ils n'ont plus de quoi pâturer.
Je n'échappe pas à cette angoisse du lendemain, car le prix de la paille et de l'orge importés de Lybie, que nous donnons aux dromadaires, a flambé, nous occasionnant des frais très lourds à porter alors que les bêtes ne peuvent pas travailler.
Depuis que je suis ici j'ai dû faire face à de multiples tracas dont je me serai bien passée et que je ne pouvais appréhender.
Nejma l'étoile, Ramla le sable, Guemrra la lune, Sahab le nuage, Chems le soleil, mes cinq dromadaires, unis comme les doigts de la main regardent l'horizon. De quoi sera fait demain ?