Description : L’évaluation permet de donner une valeur justifiée à un site, et donner une base tangible à la négociation commerciale.
Une estimation doit répondre à certaines exigences :
- Elle doit être très largement documentée : une évaluation financière se base sur de très nombreuses informations. Cela suppose une vraie transparence de la part du vendeur, ce qui n’est pas toujours le cas. La due diligence a pour but de confirmer le socle documentaire fourni pas le vendeur, mais post évaluation.
- Elle doit être justifiée : basée sur des méthodes reconnues, et des chiffres pertinents.
- Elle doit être dégagée de toute considération subjective : le vendeur peut être très attaché à son site, l’acheteur a eu un « flash » pour le design, le site porte sur un thème d’actualité et profite d’un buzz temporaire…
L’acheteur devra donc en premier lieu prendre connaissance d’un maximum d’informations sur la cible. Des données financières (notamment CA, RN, passif, immobilisations), opérationnelles (trafic –quantité et qualité, type de monétisation, travail d’administration nécessaire quotidien…) et prendre en compte la progression de ces indicateurs afin d’en déduire des hypothèses sur leur évolution futur.
Concernant les méthodes d’évaluation il en existe de nombreuses. Deux sont généralement reconnues :
- Méthode des multiples : il s’agit la d’évaluer une activité en fonction d’un multiple de chiffre d’affaire ou de résultat net. La principale difficulté est de déterminer ce multiple, il faut en général se référer à des opérations du même type, ou du même marché.
- La méthode des Discounted Cash Flow (DCF) : plus précise, et plus compliquée, la logique interne de cette méthode est de considérer que la valeur d’une activité est égale à la somme des cash flows qu’elle dégagera dans le futur. Pour plus de détails techniques je vous invite à consulter cette présentation.
La valorisation retenue devra ensuite être pondérée par les données opérationnelles.
Pourquoi c’est important : L’estimation d’un site est un point crucial du processus d’acquisition. C’est sur celle-ci que se basera la négociation, et c’est l’évaluation retenue qui confirmera ou non l’intérêt financier d’une cible pour l’acheteur.
Mais attention, une transaction de ce type est d’abord un accord entre deux personnes. Si une évaluation financière donne une idée généralement pertinente de la valeur d’une activité, son prix est toujours le prix que l’acheteur est prêt à payer. Et cette donnée dépend de l’état du marché des acquisitions, mais ceci est un autre sujet !