La femme du Vénitien - Nick Bantock
Abbeville, 131 pages
Résumé:
Sara Wolfe entreprend un drôle de voyage. Les murs épais qui séparent le passé du présent sont en train de s'effriter, mais elle ne le sait pas encore. Pour le moment, elle travaille au musée. Elle restaure des portraits victoriens en essayant de ne pas mourir d'ennui. Elle serait bien un peu amoureuse d'un certain Marco, mais elle n'ose même pas se l'avouer. Laissant tomber son pinceau - juste pour une pause -, elle va jeter un coup d'oeil sur ce dessin qui vient d'arriver à la galerie, celui auquel elle pense tout le temps, celui du dieu hindou Shiva, qui danse... C'est là que sa vie bascule.
Mon opinion:
Roman graphique, roman illustré ou oeuvre d'art, appelez-le comme vous voulez, le livre de Nick Bantock (comme toute son oeuvre) est inclassable. La fiction mêle la sensualité, l'histoire et le mystère. Le livre en tant qu'objet est magnifique, aussi intéressant à lire qu'à regarder. La femme du Vénitien est à la fois une correspondance (électronique), un cahier de collage, un journal intime. Le livre regroupe des cartes, des faits historiques, des extraits d'archives ou de lettres. Le personnage de Sara Wolfe est attachante, humaine, avec ses peurs, ses craintes, son passé. L'ambiance du roman est teinté de mythologie indienne, de voyage et de recherches.
Captivantes, les histoires de Bantock cachent toujours une quête, souvent un peu mystérieuse, qui a un dénouement laissant place à l'imagination. On ne comprends pas tout. On ne sait pas tout. Et pourtant, chaque fois le roman me reste longtemps en tête. L'auteur a un style bien à lui, qui revient dans chacun de ses livres. On est charmé ou on ne l'est pas. Pour ma part je l'ai découvert très jeune et j'y reviens toujours. Plusieurs de ses livres ne sont malheureusement pas encore traduits.
Si vous aimez sortir des sentiers battus et que vous appréciez les beaux-livres, Nick Bantock est décidément un auteur à découvrir.
Dans le même style de volume, je vous suggère Terrae Incognitae de Barbara Hodgson.
8.5/10