Roman Polanski a commis une grave erreur de jeunese en abusant sexuellement de Samantha Geimer. Le talent du réalisateur, si grand soit-il, n'excuse rien.
Cependant, l'acharnement de la justice californienne et la récente déclaration de Charlotte Lewis sentent mauvais. Trente-trois ans après les faits reprochés, les poursuites judiciaires n'ont plus aucun sens. D'autant que la victime elle-même, très confortablement indemnisée par le cinéaste, a demandé publiquement qu'on le laisse tranquille. Serions-nous en présence d'un juge en mal de notoriété dans un pays dont l'hypocrisie morale est abjecte ?
Et que penser de la nouvelle plaignante ? Comment a-t-elle pu jouer avec un metteur en scène qui l'aurait violentée deux ans plus tôt ?Aurait-elle en ligne de mire un pactole sous la lumière des caméras ? Pour relancer sa carrière ?
Vraiment, oui, cette affaire sent mauvais alors que la Croisette scintille de ses mille feux. Et je souhaite que le clap de fin du festival n'attrape pas le goût d'airain du tranchant de la guillotine.
photo de Roman Polanski