Il y a deux semaines en effet, on disait Al Qaïda en Irak "décapitée". Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, ses deux précédents leaders avaient perdu la vie lors d'un raid américain. Mais en l'absence d'un pouvoir fort à Bagdad (le résultat des élections législatives du 7 mars, a priori remportées par le Bloc irakien du laïque Iyad Allaoui, est contesté par le premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, son rival), la restructuration de la franchise irakienne se trouverait facilitée. La soixantaine d'attaques coordonnées, lundi 10 mai, sur l'ensemble du territoire irakien, démontre que l'appareil terroriste a réussi à limiter l'effondrement prédit par de nombreux experts, après la mort de ses deux chefs. Le spécialiste de l'islamisme, Jean-Pierre Filiu, annonçait il y a peu que leur disparition laissait "Al-Qaïda en Irak éclatée en une série de cellules devenues encore plus vulnérables à Mossoul ou Bagdad." La franchise terroriste démontre qu'elle sait renaître de ses cendres. (photo : jdubfudge)
Il y a deux semaines en effet, on disait Al Qaïda en Irak "décapitée". Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, ses deux précédents leaders avaient perdu la vie lors d'un raid américain. Mais en l'absence d'un pouvoir fort à Bagdad (le résultat des élections législatives du 7 mars, a priori remportées par le Bloc irakien du laïque Iyad Allaoui, est contesté par le premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, son rival), la restructuration de la franchise irakienne se trouverait facilitée. La soixantaine d'attaques coordonnées, lundi 10 mai, sur l'ensemble du territoire irakien, démontre que l'appareil terroriste a réussi à limiter l'effondrement prédit par de nombreux experts, après la mort de ses deux chefs. Le spécialiste de l'islamisme, Jean-Pierre Filiu, annonçait il y a peu que leur disparition laissait "Al-Qaïda en Irak éclatée en une série de cellules devenues encore plus vulnérables à Mossoul ou Bagdad." La franchise terroriste démontre qu'elle sait renaître de ses cendres. (photo : jdubfudge)