« Lorsqu’on trouve la bonne carotte, l’âne avance toujours. » Saint Bourricot.
Paradoxe : comment attirer et conserver des collaborateurs qui rêvent d’une rémunération « palpable » quand on ne propose que la promesse de sommes mirobolantes « un jour-peut-être – écoute comme je joue bien du pipeau» ?
Avec ce deuxième document, nous continuons notre plongée dans les affres du début des années 2000.
Nous y constatons un phénomène amusant : les chantres de la netéconomie ont fini par lorgner vers les recettes RH de l’ancienne-économie. C’est ce que nous découvrons dans la première partie du texte consacrée au nerf de la guerre : les pépettes, le flouze, le blé, en un mot : la rétribution !
Dans la deuxième partie, nous constatons avec encore plus d’amusement que la netéconomie a laissé des séquelles : l’évaluation de l’individu.
Les nouvelles caractéristiques de cet exercice de haut-vol (…et de tous les dangers) que vous trouverez détaillées dans ce texte, sont devenues la norme actuelle.
La troisième partie touche l’ancienne-économie au cœur…
La motivation du salarié pour son travail et pour son entreprise!
Valeur en berne et en voie de disparition, cette fameuse motivation englobe le besoin de créativité, la bouffée d’air, la reprise en main de sa destinée professionnelle et l’envie impérieuse de se réaliser.
Le nouveau mode de management né du phénomène « start-up » voulait allier une notion de liberté, l’accomplissement d’objectifs stimulant et le plaisir dans le travail. C’est aujourd’hui le modèle plébiscité par les salariés et un vrai challenge pour les managers qui surnagent toujours dans les remous de la crise et le harponnage en règle des actionnaires affamés.
En conclusion du texte, nous réalisons enfin que les entreprises de la netéconomie ont scié elles-mêmes la branche sur laquelle elles étaient assises : du vent érigé en valeur absolue de la réussite, du fric facile reposant sur des hypothétiques résultats financiers aussi fragiles qu’un château de sable en pleine tempête, de l’avidité qui force à amasser le plus possible sans rien pérenniser, une rapidité de croissance sans aucune réflexion.
Tous les ingrédients pour aller droit dans le mur étaient réunis et à l’impact, beaucoup ont réalisé qu’ils n’y avaient pas d’airbag dans le véhicule fou.
Mais finalement, tout cela n’est-il pas symptomatique de notre époque déboussolée qui refuse de regarder ses tares en face et encore moins d’avouer la dangerosité de son système ?
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