A lire un très intéressant billet sur RegardsD'ailleurs sur la BD numérique, au sujet d'une table-ronde qui s'est tenue récemment à l'EAC autour de l'Edition BD et la mobilité: «C’est un autre produit. Vous changez le format, le mode de lecture, de
méthodes de production, vous enrichissez le contenu. C’est super, mais
c’est un autre produit et un autre métier! Ce n’est pas notre métier!» déclare Guillaume Dorison des Humanoïdes Associés. Ne pas tout confondre en effet, rejoint tout à fait les positions exprimées par Thomas Cadène (Les Autres Gens) à l'ESAM à Caen. L'objectif n'est pas pour lui de s'affranchir de son éditeur traditionnel ni d'attendre de lui qu'il lui prenne la main. C'est bien d'expérimenter lui-même de nouveaux espaces de création personnelle, éloigné de l'édition. Cela ne remet pas en cause un travail sur un album, à aucun moment il ne s'agit de remplacer, il s'agit de faire autre chose et ce n'est pas le rôle de son éditeur. Par ailleurs, Guillaume Dorison rappelle l'inexistence d'un quelconque modèle économique pour l'instant: "les à-valoir dans la BD peuvent aller jusqu’à 25 à 30 000 euros pour un
album représentant un an de travail et vendu à 12,99 euros, impossible
pour un éditeur d’imaginer investir de telles sommes pour une œuvre
numérique vendue dix fois moins chère ou pour l’auteur de ne vivre que
d’un pourcentage des ventes. C’est donc quasi impossible selon lui
d’envisager une production purement numérique pour le moment". J'ai demandé un compte-rendu détaillé de ce qui s'est dit, que je mettrais en ligne bientôt.