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Accoucher dans l’eau

Publié le 16 mai 2010 par Jemesensbien

En vogue, la mise au monde aquatique, plus naturelle et donc plus sereine, plébiscitée par le Dr Thierry Richard, gynécologue-obstétricien, président de l’Association Française de Naissance Aquatique.

Depuis ces dernières décennies, l’obstétrique moderne a réalisé d’importants progrès. Elle a permis l’amélioration de la prise en charge des grossesses et accouchements à hauts risques. Sa sophistication a apporté une sécurité et un confort supplémentaire pour les femmes exigeant une surveillance accrue pendant la grossesse et l’accouchement. La mortalité materno-fœtale a régressé.

Non, non et non !
Toutefois observe avec regret le Dr Thierry Richard la mortalité périnatale est encore de 7%, tout juste dans la moyenne européenne, la mortalité maternelle est encore trop élevée et nous Accoucher dans l’eauplace dans les derniers rangs européens, et le taux de prématurité augmente. Pourtant la sécurité est maximum nous dit-on. En effet, on accouche à l’hôpital, de préférence dans un CHU, par « prudence », les césariennes représentent 18% des naissances et les forceps 15%… sans compter l’épisiotomie (coupure préventive du périnée), pratiquée dans 75% des cas… Ces chiffres sont ahurissants pour un phénomène NATUREL ! Ils s’expliquent par la formation reçue et par la pression médico-légale énorme qui font que les professionnels de la naissance pensent plus à ne pas avoir de procès qu’au mieux-naître des enfants de leurs patientes. Mais aussi, par le fait du stress considérable (sans prise en charge réelle psychologique) provoqué par une naissance en milieu hospitalier souvent mal connu et dans des endroits réalisant plusieurs milliers de naissances par an avec l’anonymat qui en découle.

Les césariennes représentent 18% des naissances, les forceps 15% et
l’épisiotomie est pratiquée dans 75% des cas… Des chiffres ahurissants pour un
phénomène NATUREL ! relève le Dr Richard.

Par ailleurs, la politique de naissance actuelle prônée par quelques professeurs parisiens vise à la fermeture des petites structures de naissance, plus conviviales, à la diabolisation de la naissance à domicile, de la naissance aquatique et j’en passe. Bref, l’Inquisition frappe devant les tribunaux tous les « déviants » au moindre problème, même sans faute. Le but de la politique française de la naissance est le regroupement des naissances dans des gros centres régionaux pouvant réaliser jusqu’à 4000-5000 naissances par an. Stressant, déshumanisant, avec de plus le problème des infections nosocomiales (opportunistes) et des résistances bactériennes qui se développent rapidement dans ces endroits de grandes concentration humaine et donc microbienne. Enfin, le problème de la douleur de l’accouchement est confié exclusivement à la péridurale, alors que nous savons que le taux de 40% actuel de péridurales est à son maximum compte tenu de la pénurie d’anesthésistes. Sachons de plus que celle-ci augmente les taux de forceps et de césariennes, quant aux 60 % restants, il reste la morphine et parfois « ce n’est pas si douloureux ».

Accoucher dans l’eauQue des avantages !
Trop médicalisé, l’accouchement pratiqué à l’hôpital revêt trop souvent un caractère inhospitalier, qui s’avère être un facteur de stress et d’insatisfaction pour la parturiente. Aujourd’hui, on aimerait mettre au monde nos bébés sereinement, trouver d’autres alternatives d’accouchements, plus en phase avec notre propre sensibilité. L’accouchement aquatique est une de ces alternatives, permettant moins de stress et moins de douleur, donc plus de confort pour moi et mon bébé qui ressent tout ce que je vis.
Ainsi, dans le service Maternité de l’Hôpital Jean Ibanès de Saint Girons (09) comme à l’Hôpital de Saint Nazaire (44) l’accouchement en milieu aquatique a permis une réduction notable des demandes de péridurales, l’eau à 37°C stérilisée et salée donc portante diminuant l’intensité des contractions et favorisant une meilleure récupération. La position accroupie, l’amélioration de l’élasticité tissulaire et le travail moins douloureux ont permis une réduction du temps de travail et des manœuvres instrumentales (moins besoin des forceps). Appréciable surtout la réduction des épisiotomies et la récupération de la région périnéale facilitée grâce à l’adjonction de sel à l’eau du bain, mais encore la quasi disparition des césariennes et des recours aux drogues augmentant les contractions dues essentiellement à la qualité des relaxations tissulaires et musculaires et par la surprenante dilatation cervicale. Bref 97,5% des 200 premières « mamans Ondine » ne jurent plus que par l’accouchement aquatique.

Ça se pratique où ?
Certes en France, l’engouement est timide, mais chez nos voisines anglo-saxonnes, rien qu’en 1992 et 1993 en Angleterre et au Pays de Galles, 8255 femmes ont pris un bain chaud pendant le travail d’accouchement et 4494 naissances ont été réalisées dans l’eau. En France, certaines maternités s’équipent en baignoire de relaxation et les accouchements dans l’eau se développent, notamment à :
Hôpital des Métallurgistes Pierre Rouques Les Bleuets à Paris 12e (75)
Maternité des Lilas, 12 rue du Coq Français aux Lilas (93).
Centre Hospitalier de Guingamp (22)
Maternité d’Arcachon (33)
Centre Hospitalier de Pithiviers (45)
Polyclinique d’Oloron (64)
Clinique Adassa, 13 place De Haguenau à Strasbourg (67).

Voir la vidéo sur le déroulement d’une naissance aquatique

Plus d’information auprès de la Fédération Française de Naissance Aquatique : 06 11 89 70 54. Voir le site : www.accouchement-dans-leau.com

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