Bernard Tapie, le PRG, ou comment vous dégouter définitivement de la politique...

Bernard Tapie, le hableur, le maquignon, le roi de l'esbrouffe, est arrivé en politique en1993, à gauche. C'était au MRG (Mouvement des radicaux de gauche), à l'époque de Michel Crépeau, à l'époque où l'on entendait encore Robert Fabre à la tribune, à l'époque où Emile Zuccarelli représentait l'espoir du radicalisme. Malheureusement pour ce courant de pensée politique riche d'humanisme, nous avons eu droit à Jean-François Hory et au fameux Nanard... Je peux en parler, j'y étais, puisque la seule fois où j'ai pris une carte, c'était en 1991, au MRG, pour la rendre en 1996, et me jurer de n'en plus jamais prendre !

Oui, Tapie m'a bluffé et m'a même fait rêver au congrès du Bourget en 1994. Pour le coup, tout devenait possible ! Naïvement, je l'ai cru honnête et j'ai pensé que ce mec, issu du peuple, avec sa gouaille et son entregent, pouvait emmener la gauche au-delà de la polique social-démocrate du PS et de ce qu'était devenue la Mitterrandie à cette époque. Salopard !

Depuis, le PRG (Parti radical de gauche), malgré ses valeurs ancestrales ancrées à gauche a largement dérivé. Préférant Jean-Michel Baylet, à l'histoire sulfureuse, à Emile Zuccarelli, ce parti est devenu croupion, avançant le nez dans le cul du PS, uniquement pour que quelques notables puissent vivre et survivre.

Et voilà que le Nanard, sans foi ni loi, renfloué par nos impôts, notamment dans l'affaire du Crédit Lyonnais, après avoir soutenu Sarkozy en 2007, et après avoir bavé sur la gauche, toute la gauche, revient sans tambour ni trompette, au PRG... Qui peut y croire ? Entre arnaqueurs, il est normal que Baylet l'accepte ! J'ai honte pour mes amis radicaux qui se battent chaque jour dans leur ville, dans leur campagne.