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Comme on se retrouve !

Publié le 15 mai 2010 par Misterrugby

Comme on se retrouve !

Vermeulen et les Auvergnats arrachent une quatrième finale pour la revanche entre l'USAP et Clermont

Comme on se retrouve !
Il y a des matches qui restent à jamais gravés dans l’histoire. Ce Toulon-Clermont mérite amplement d’y figurer. Dans la fournaise de Geoffroy-Guichard, les deux équipes ont proposé une demi-finale intense, haletante et teintée d’un suspense insoutenable jusque dans les dernières secondes de la prolongation. Difficile dans pareille situation de ne pas saluer le courage et l’abnégation des perdants du jour que sont les Toulonnais. Même menés 35-22 à cinq minutes du terme, les Varois ont réussi le tour de force de faire croire à une improbable remontée après un essai de Cibray (97e) et une dernière percée de Lovobalavu dans la dernière minute de la rencontre. Mais Clermont a su trouver les forces pour résister à la furia toulonnaise pour retrouver le Stade de France face à Perpignan le 29 mai prochain.

L’hommage de Mignoni
«Ce n’est beau que pour Clermont, avoue Pierre Mignoni, un brin dépité sur le pré stéphanois. On a montré qu’on avait du cœur. Cela reflète notre saison, mais je suis déçu pour l’équipe. Je félicite Clermont qui mérite autant que nous d’aller en finale. Il mérite de gagner en finale face à Perpignan.» Des propos à l’image de l’homme. Dignes et classieux. Il fallait voir la détresse et la déception des protégés du président Boudjellal au coup de sifflet final, mais aussi entendre la gorge sèche de Philippe Saint-André, envahi par les larmes et incapable de s’étendre plus longuement sur l’issue de la rencontre. Certes Toulon a perdu et n’a pas rempli la folle envie de quête du Graal de son président, mais Toulon a validé son retour au plus haut niveau. Après dix-huit ans sans phase finale, l’état d’esprit du RCT est éternel et joliment perpétué en 2010.

Un final ahurissant
Il aura donc fallu cent minutes pour départager les deux formations samedi après-midi au terme d’un combat d’une rare intensité. Longtemps les Clermontois ont cru détenir leur billet pour la finale, mais Jonny Wilkinson, fidèle au rendez-vous dans son costume de sauveur, renvoyait tous les acteurs en prolongation après une pénalité de cinquante mètres (22-22, 77e). A l’ASM, point d’international anglais, mais un ouvreur australien, dénommé Brock James qui passait une pénalité et un drop monumental de cinquante-cinq mètres (28-22, 91e), pour donner l’avantage à son équipe. Dans la foulée, Malzieu, au terme d’un sprint de monstrueux qui grillait la politesse à Lovobalavu, s’en allait aplatir dans l’en-but (35-22, 93e). Un essai qui mettait fin au suspense… le temps de quelques secondes. Pour une issue que l’on connait, malgré le retour inespéré des Toulonnais. «On savait que ça allait être dur, soufflait Julien Bonnaire. On n’a rien lâché face à une très belle équipe de Toulon. C’était vraiment difficile. Un beau match, une belle fête pour tout le monde. L’équipe a mûri, maintenant est-ce qu’elle sera capable de passer le cap face au champion en titre, c’est une autre histoire.» Qualifié pour la onzième finale de son histoire, la quatrième d’affilée, Clermont le saura rapidement pour un remake de la finale 2009 face à Perpignan. Pour Toulon, l’aventure s’arrête ici. La loi cruelle du sport de haut niveau. Mais le RCT peut être fier du visage dévoilé.

Source : Le Figaro Sport

Résumé vidéo de Eurosport 2 (En anglais)


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