Poeme de Madinx : L'ecole buissonniere

Publié le 15 mai 2010 par Illusionperdu @IllusionPerdu

Des arbres

dans une cours de récrée,

où chaque écolier

à l'effluve des jours,

choisi son arbre préféré,

sur lequel il grimpe

du tronc jusqu'à la cime,

de branches en branches,

autant de bras déployés

où les oiseaux

pour quelques brindilles

aiment à venir y chanter.

Lorsque

à travers le feuillage

où le vent vient souffler,

le regard mûr

de l'enfant fait homme

porte pardessus le mur

jusque dans la cour voisine,

où aucun écolier ne semble

avoir d'arbres solides où grimper.

Alors de sa cime

l'on descend, l'on se déracine

de son jardin préféré,

pour parmi eux être tel hêtre,

un arbre

qui de ses feuilles se meurt

consentant à s'en détacher,

sur le sol tombantes

aux pieds menus chaussés,

des enfants les ramassant

en un tas, un feu d'été.

Et dans les cahiers

des coeurs ouverts, cartables oubliés,

assis en rond sous un Olivier,

de jeunes arbres de tous âges,

de leurs saules se consolent.

Ô belle école buissonnière,

belle page, belle journée,

mille et mille feuilles vertes

d'un souffle se frôlent,

un silence qui se fait.

A l'orée, au sillage

d'un incomparable verger ;

la Parole d'un Visage Printanier.

Madinx (Christophe PLOUVIN)