En Guadeloupe d'abord, puis quelques jours plus tard en Martinique se déployait un mouvement social d'une ampleur jusqu'alors inconnue. Il apparaissait clairement qu'il se distinguait des archétypes contestataires par sa force, la nature de ses revendications et ses ambitions. La présence des leaders politiques et syndicaux français venus soutenir le mouvement aux Antilles, les contacts des responsables des collectifs de Guadeloupe et de Martinique avec des syndicats européens, le lien établi avec ceux de Guyane, de la Réunion et de la Nouvelle Calédonie, tout cela atteste de la popularité de ce qu'il faut bien considérer comme le premier grand mouvement de contestation antillais du XXIème siècle.
C'est de ce mouvement social qu'il est question ici. Il était temps d'en venir à l'analyse d'un tel conflit, en révélant son contexte sociétal, les grands récits qui le portent, les expériences historiques anciennes et récentes qui le configurent comme expérience singulière. II s'agit alors de questionner certains aspects de ce mouvement de contestation et de montrer en quoi il est révélateur de la situation des sociétés antillaises.
Auteur(s) : André Lucrèce - Louis-Félix Ozier-Lafontaine - Thierry L'Etang
Parution : 25/02/10
Editeur : L'Harmattan
Ça se parle : Les Antilles en colère