Saison 6, Episode 11 sur 23
Diffusion vo : ABC – 3 janvier 2010
Diffusions vf : Canal + – 6 mai 2010, M6, RTL TVI
Chaque beauté désespérée s’imagine le futur …
La série s’enferme dans un schéma d’année en année. A croirez qu’il faut obligatoirement un épisode catastrophe et maintenant, il faut aussi un épisode avec 4 segements bien définis dans un autre temps (rappelons nous de l’épisode avec Beau Bridges, le mec à tout faire de la rue jamais vu jusque là et les 4 wives qui se rappellent chacune leur tour une anecdote).
Aujourd’hui, on a droit à un épisode « what if ? » où on se demande ce qui se serait passé si un évènement était différent. Toute la série Sliders repose sur ce principe par exemple. Les comics usent régulièrement de ce principe également. Cela a offert à X Men certaines de ses sagas les plus mémorables comme l’ère d’Apocalypse (le mutant tyran Apocalypse gouverne le monde dans le futur), Days of the future past (Les sentinelles dominent le monde et traquent les quelques mutants survivants dans le futur) ou encore plsu récemment House of M (les mutants sont considérés comme les meilleurs au monde et Magneto les gouverne tous dans un temps présent parallèle). Il existe d’ailleurs toute une gamme de comics estampillés What If où les scénaristes changent les fins d’histoire à l’occasion d’un numéro unique. Chez l’autre éditeur, Dc Comics, on possède la même chose avec la gamme Elseworlds. Dans les histoires et si, on a par exemple Red Son (récemment republié en France) où on voit ce qui serait arrivé si la navette de kal El avait atterri en URSS en pleine guerre froide.
Les what if permettent normalement des histoires d’envergure où tout est possible. Et ici, qu’avons nous ? Rien d’impossible. Susan devient grosse parce qu’elle se console d’être trompé par Karl dans les cookies et finit par draguer Mike mais il est trop tard, il a engrossé une blonde quelconque. Gabi en fait 15x trop et devient une sorte de vieille folle aux chats mais sans chats qui croit que sa gamine peut être une grande actrice alors qu’elles vivent à deux sur son salaire de serveuse ou de femme de ménage (job à Celia, Gabi glandant comme à son habitude). Lynette est emmerdé par un gosse pour ne pas changer et Bree finit par être trompé par Karl.
Et c’est dommage. Il y avait bin mieux à faire avec ces histoires. Susan aurait par exemple pu devenir une folle à la Katherine avec Mike et sa blonde anonyme. Cela aurait été marrant ce parallèle entre les deux. Pour Gaby, il aurait été intéressant de pousser l’intrigue au bout et de voir Celia finir actrice dans des productions pour adultes, ce qui aurait été raccord avec la pauvreté et l’absence de talent artistique.
Pour Bree, euh … Bah … qu’elle meure ? Non, je ne sais pas. C’est un personnage tellement imprévisible dans ses réactions qu’elle est un what if vivant presque.
Et enfin pour Lynette, il aurait fallu simplement une autre histoire. Et je ne dis pas cela parce que son histoire était mauvaise, bien au contraire. Mais elle est trop décalée. On a du pure drama coincé juste après la ridicule intrigue de Gabi et Susan quoi. Pas une once d’humour. Et c’est dommage parce que Felicity Huffman mérite une récompense pour sa performance extraordinaire dans la scène du sandwich. Et c’est malheureusement atténué par la dégoulinade de bons sentiments à la remise des diplomes qui suit.
Au final, l’évènement accouche d’une souris. Le crash ne sert qu’à supprimer les intrigues en cours de façon bien pratique pour en relancer de nouvelles. Exit la femme adultère, exit les jumeaux, exit la guerre Solis / Scavo. Bref, comme je l’avais prédis dans ma review précédente. On relance du coup deux intrigues : Orson le paralysé qui va abuser de cela pour garder Bree. Je vois déjà venir le Orson rétabli mais qui fait encore l’handicapé. Et on a plus des jumeaux pour les Scavo mais un futur gamin handicapé. Super … Faut juste un second crash maintenant pour achever cette ridicule idée de Lynette enceinte.
Il y a aussi deux ou trois détails sur les Bolen mais comme on s’en fout royalement …
Un épisode raté en lui-même avec un principe des What if mal exploité et une confirmation de ce qui était prévisible comme conséquences. Bref, pas génial. Seule Felicity Huffman sort plus que brillament du lot pour son extraordinaire performance d’actrice.