samedi 15 mai 2010
Il ne faut pas voir dans ce film l’évocation de l’histoire de la république de Salo. C’est d’abord une expérience qui va de plus en plus loin. Cela commence par le cycle du sexe, un peu du style de La trilogie de la vie du même Pasolini, puis le cycle de la merde et là on tombe dans l’uro ; pratique jamais montrée au cinéma (mis à part dans le cinéma pornographique peut-être), puis le cycle du sang avec des pratiques d’auto-mutilation. On commence par rire de façon grivoise, puis détourner la tête et enfin regarder tout cela avec dégoût.
Pasolini montre ici jusqu’où on peut aller au cinéma, ce film est fait pour choquer. C’est une expérience à ne réaliser qu’une fois (je ne l’ai jamais revisionné) juste pour voir ce que peut un cinéaste.