Magazine Cinéma
samedi 15 mai 2010
C’est mon film préféré d’Eisenstein devant le très célèbre Potemkine et notamment les escaliers d’Odessa, scène souvent reprise au cinéma comme par exemple dans "Les Incorruptibles".
Pour moi, c’est la meilleure illustration du cinéma soviétique des années vingt, de son montage intellectuel et de l’utilisation de l’effet Koulechov. J’ai lu un livre ne parlant que des premiers plans du film et essayant de disséquer le langage du montage d’Eisenstein. On comprend alors toute la force de ce montage, toute la réflexion qu’a menée le cinéaste pour faire passer son message. Je ne suis pas sûr que les foules, auxquelles ce cinéma était destiné, ont saisi toute la puissance du film, c’est peut-être un peu l’erreur du cinéaste ; il touche à l’universalité comme la plupart des films muets mais ici elle est réservée à une élite.