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Connaissons-nous vraiment ceux avec qui nous vivons ? Par...

Publié le 15 mai 2010 par Mmepastel
Connaissons-nous vraiment ceux avec qui nous vivons ? Par...
Croquis de James Jean
Connaissons-nous vraiment ceux avec qui nous vivons ? Par...
Le livre
Connaissons-nous vraiment ceux avec qui nous vivons ? Par...
Le livre, en poche

Connaissons-nous vraiment ceux avec qui nous vivons ? Par amour… L’amour est aveugle…

… auraient pu être les titres de ce livre. Fort heureusement, Véronique Ovaldé a choisi, avec son écriture en biais, de l’appeler Et mon coeur transparent.

Sur la lancée de mon enthousiasme de la semaine dernière, j’ai donc lu son livre précédent, qui lui aussi a reçu un prix (France Culture-Télérama 2008). Et j’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour aveugle.

Celle que le protagoniste principal (ou du moins vivant), Lancelot -chevalier moderne-, aimait, Irina, est morte, et il ne cesse alors de découvrir tout ce qu’elle était d’autre que ce qu’il connaissait d’elle. Et elle avait d’immenses secrets.

Faut-il les connaître ? Se sentir trahi ? Les accepter par amour ? Les ignorer par amour ? A-t-on quand même aimé la vraie personne ?

Le roman de Véronique Ovaldé pose de nombreuses questions et ne répond pas à beaucoup. Du moins, pas de front.

“Ma princesse mon colibri mon soleil

il y a des mouettes (ou des cormorans ou des goélands), des acacias et des passants sur les trottoirs pavés, des passants qui ne savent pas fabriquer des bombes et se préoccupent de choses dont il faudrait toujours se préoccuper sans jamais chercher à ouvrir les petites boîtes que l’on entrepose en soi,

Ma chérie

parfois on ouvre la boîte et on la ferme prestement parce que ce n’est pas beau à voir ce qu’on y a laissé, c’est comme la resserre d’une maison, un endroit où l’on abandonne ce qui ne sert pas mais ne peut être éliminé, un endroit où le désordre règne,

Mon coeur,

ou plus précisément un chaos stratifié, les gens marchent, ils ne voient pas les mouettes s’arracher les plumes, C’est une pluie de plumes sur mon capot, ils ferment la petite boîte aussitôt qu’entrouverte et c’est bien mieux ainsi, n’est-ce pas, sinon on se mettrait tous à fabriquer des bombes…”

Spéciale dédicace à Lidwina.

Croquis de James Jean dont le travail est époustouflant.


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