Tandis que notre Président de la République, pour une fois, se tait, ainsi que les médias à ses ordres, à New-York, des milliers de citoyens, bien plus responsables que lui, participent aux rencontres préalables à la renégociation du traité de non prolifération des armes nucléaires.
Notre pays a choisi, contrairement à d'autres, de ne pas y envoyer son ministre des Affaires étrangères, bien plus préoccupé de donner des leçons qu'à travailler à la grandeur de son propre pays.
Bien entendu, devant la nécessité de maintenir les citoyens hors de ces débats pourtant fondamentaux, les médias se taisent, voilent, cachent les informations. Sans doute préfèrent-ils, tous ces gens qui se dandinent sur les ondes et devant les écrans, se rendre complice du crime potentiel.
Tandis donc, que tous ceux là feignent d'ignorer les bonnes nouvelles qui nous parviennent de New-York, d'autres travaillent, échangent leurs points de vue, examinent les moyens de faire grandir l'exigence d'un désarmement qui n'a jamais été autant à la portée de nos espérances.
Plutôt que de continuer à nous complaire dans le sordide d'une société aux abois, voici le discours tenu par Ban Ki-Moon, devant les ONG rassemblées au siège de l'ONU:
http://afcdrp.blogspot.com/2010/05/conference-alternative-intervention-de.html
Voici donc notre conscience ravivée. Que nous ne soyons pas assez nombreux à chercher les issues est un fait. Mais le mouvement ne demande qu'à grandir. A l'heure où nous cherchons tous comment survivre à leur crise, fomentée par et pour des gens dont la cupidité, l'avidité et l'absolu manque d'éthique et de responsabilité est patent, voire pathologique, les sommes colossales engouffrées en pure perte dans des ouvrages de mort seraient mieux investies à promouvoir la culture, l'enseignement et la santé.
Rares sont les maires, en France, qui ont pris position, rejoiganant le regroupement mondial initié par ceux de Hiroshima et Nagasaki. Hélas, la France d'aujourd'hui semble avoir perdu de ses lumières.
Mais voilà que celui d'Aubagne se lève et parle, à la tribune de l'ONU.
Voici son discours:
Je vous le livre, tant il rejoint l'essence de mes préoccupations.
Il serait temps, en effet, que ce pays se réveille et renoue avec ses heures de gloires, qui n'avaient rien d'économique, mais jouaient et jouent encore leur rôle de phare pour une humanité en recherche de grandir.
Il serait temps aussi que nous puissions écrire sans l'angoisse du lendemain; que les écrivains de ce pays aient enfin le statut qui leur est refusé depuis toujours, les contraignant au silence s'ils ne font pas partie de l'élite qui a les moyens de s'autoproclamer “artiste”, et d'mauser la galerie tandis que les vrais problèmes ne sont pas évoqués.
Ce n'est pourtant pas le chemin que notre peuple a tendance à choisir, par ignorance et conditionnement maintenus par les fossoyeurs médiatiques aux ordres du triste sire qui prétend nous représenter, par soumission et noyade programmée dans des difficultés grandissante pour simplement survivre encore…
Que le maire d'Aubagne soit ici remercié de sa courageuse prise de position. Heureusement, il en est, parmi les Hommes, qui relèvent le gant de la dignité et posent ainsi un baume sur la plaie ouverte par une société d'où l'humain s'évanouit, à grands coups de manipulations boursières.
Manosque, 15 mai 2010