"Nèou en montagna, bicou en castanha"
("Neige en montage, euh, et les corps se rapprochent?")
Proverbe populaire du haut pays niçois
Du Kiki à Popaul: Donner une identité à son sexe, une pratique plutôt masculine
Ils sont nombreux à l'avouer: leur sexe, c'est comme un pote. Ils lui donnent un petit nom et il leur arrive de lui parler. Même si ça doit exister, on imagine mal une fille dire à sa vulve: "Allez, Minette, en piste!" C'est peut-être parce que, pour s'adresser à quelqu'un, on préfère souvent le regarder dans les yeux. Et, à moins de s'asseoir jambes écartées devant un miroir, les filles ont rarement l'occasion de se retrouver face-à-face avec leur sexe. Les hommes, eux, n'ont qu'à baisser les yeux, ou à les lever, pour les bien lotis et les prétentieux. La relation avec la bête ne peut être que facilitée. Pour beaucoup, leur membre fait partie intégrante de leur corps tout en ayant une "vie" indépendante. "Quand il n'est pas très en forme, je l'engueule!", s'amuse Thierry, 44 ans, chef de rayon à Fréjus. "A l'inverse, quand il a assuré, je le félicite."
"Il", comme si une part de son activité échappait à son propriétaire. Une sorte de petit animal de compagnie qu'il convient de bien dresser...