Il fallait bien s’y attendre. Une fois encore, s’il en fallait la preuve, les autorités sont dépassées. Pourtant, les apéritifs géants n’en sont pas à leur première. De très nombreuses manifestations de ce type se sont déroulées avant qu’un préfet s’en inquiète. Encore aura-t-il fallu la
mort d’un jeune homme pour que les autorités se bougent. Bis répétitam, a-t-on envie de dire. La même « sagesse » avait prévalue dans les années 90 à la naissance des Raves-parties. Là aussi, il avait fallu attendre les premières victimes pour s’y intéresser. De la même façon, il y avait alors eu les opposants à ce type de manifestations, les mêmes partisans et les « je ne sais pas ». Bis répétitam.
Comme quoi les leçons du passé sont vite oubliées voire enterrées. Les autorités n’ont visiblement pas Facebook ou ne s’en servent que pour leur publicité sans s’interesser à ce qu’il s’y dit vraiment.
Les raves-parties avaient dépassé les prévisions les plus optimistes de la part des organisateurs. Une différence avec ces apéros géants qui au contraire jouent la carte du plus grand nombres de convives. L’alcool à profusion oblige puisqu’il s’agit d’un apéro! Et par là-même les dérives que tout le monde connaît.
Après la mort de ce jeune homme, la première réaction a été de vouloir sanctionner. Même le Maire de Paris, qui n’en pas fait tant lorsqu’il s’est agi de préserver le Marais des nuisances sonores, donne son accord de principe au Préfet de Police qui veut interdire la manifestation. Il est surprenant que personne dans ce pays ne soit en mesure de prévenir et que tous ne veulent agir qu’après. Trop tard donc!
D’autres réactions vont, elles, dans le sens de l’encadrement. Elles paraissent plus judicieuses. L’encadrement qu’il aura fallu attendre avec les rave-parties peut être reconduit dans ce nouveau phénomène qui allie souvent convivialité et rencontres nouvelles.
Il ne fait aucun doute que ce type de manifestation connaît un engouement particulier parce que c’est encore nouveau. Il y a fort à parier que dès lors qu’un créatif d’évènement aura trouvé autre chose, ces apéros disparaîtront.
Qui plus est, c’est peut-être aussi là le moment de s’intéresser véritablement à Facebook et ce qu’est réellement ce réseau social parti à l’origine de la simple recherche de camarades de classe de la part de son concepteur. En Allemagne, et ce n’est qu’un exemple, de très nombreuses voix s’élèvent contre Facebook. Il suffit de surfer sur le net pour s’en rendre compte.
Au-delà du simple regard sur un phénomène nouveau qui met en transe tant d’acteurs de la vie civile, il serait intéressant qu’ils commandent une étude à seule fin de savoir pourquoi ce type d’évènement marche! Il serait sans doute surpris de certaines réponses qui n’en doutons-pas ne leur seraient pas agréables.