Assise sur un banc...elle attend...
elle tend la main...de temps en temps...
L'ébauche d'un sourire...un timide merci...
Un grand sac tout prêt d'elle contient toute sa vie...
Elle a quinze ans à peine, la rue est sa maison,
Et lorsqu'on l'interroge, elle ne dit pas son nom...
Ses yeux sont insondables...on ne peut rien y lire,
A part ce qu'elle veut...de temps en temps nous dire...
Douce petite fille, quelle est donc ton histoire...
Et pourquoi erres tu dans les matins blafards...?
N'as tu pas de maison,n'as tu pas de famille...?
N'as tu pas de parents dont tu serais la fille...?
Tu t'endors sur un banc, lorsque tombe le soir...
Tu n'as plus peur de rien, tu n'as plus peur du noir...
Car le mal qu'on t'a fait...qui a blessé ta chair...
Il venait de ton sang...il venait de ton père...
Petite fille douce...vient poser tes cheveux...
Au creux de mon épaule...tu y serais bien mieux...
Mes bras autour de toi, je te réchaufferais,
Dans chacun de mes gestes, je te consolerais...
Je ne suis pas ta mère, et pourtant je comprend ,
Que ton si petit corps puisse souffrir autant...
Viens...prend moi la main...je t'emmène avec moi...
Je t'offre mon amour, et je t'offre mon toit...
Dans mon cocon douillet, je te protègerais...
Je trouverais les mots...qui te reconstruiraient...