Après être montée bien haut, et quelques étoiles, je suis en bas, recroquevillée, juste un peu abîmée. C'est dans l'ordre des choses, normal et absolu, ça ne peut m'échapper, c'est ainsi, que je fonctionne. Fatiguée, épuisée sur les cotés, je me demande quelques heures, encore, pour reconstruire mes échafaudages, ouvrir les sorties de secours, ré écrire mon plan de prévention, alors je tombe dans cette inconscience à la limite du coma, mon autisme de fin de semaine, sans rien pouvoir dire ou faire, déconnectée de la réalité sans même pouvoir penser, préservation me dis je, c'est sûrement mieux comme conséquence, mieux que de rêver et d'imaginer un autre coté aux choses, une autre facette à une dimension, un temps ou tout serait différent, autrement. « je t'aime, tellement » rebondi dans ma tête sans savoir quoi faire, où aller, vers qui se tourner, comment peut on aimer autant, sans savoir à qui l'offrir, dans l'hypothèse que cela puisse être un cadeau, ce n'est pas une évidence, loin de là. J'ai la tête qui explose, et la douleur en marteau piqueur ce soir, ça me tue à petit feu, j'avais oublié et c'était une bénédiction.