« La Comédie Infernale » permet a public de faire connaissance avec ce personnage lors d’une lecture de son auto bibliographie. Pour témoin, il a sa mère et son amoureuse pour parler des violences commises envers les femmes.
La première performance scénique de la « Comédie Infernale » a eu lieu le 3 Mai 2008 au Barum Théâtre à Santa Monica (California). Elle fut suivie par une représentation plus complète en Juillet 2009 à Vienne. Pour qu’après la tournée puisse démarrer d’abord à Luxembourg et après un passage à Bruxelles elle arrive à Paris. L’orchestre de la Wiener Akademie dirigée par Martin Haselbock vient nous enchanter les oreilles avec de morceaux de C. W. Gluck, Luigi Boccherini,Antonio Vivaldi, Ludwig van Beethoven,Joseph Haydn, C.M.Weber et pour finirA.Mozart.
J’aimerais saluer les prestations de la soprane polonaise Aleksandra Zamojska mais aussi celle de la bien connue Laura Aikin. Car ce n’est pas facile de chanter tout en ayant John MAlkovich comme partenaire. Michael Struminger non seulement par l’écriture de son livret mais aussi par sa mise en scène nous livre ici une sorte de modernisme qu’on a peu connu sur les scènes lyriques. Certaines scènes étant très osés pour ce type de représentation. Donc un grand bravo à ces superbes sopranos !
Parlons John Malkovich ! Ce rôle à quelque chose du Vicomte de Valmont dans les "Liaisons Dangereuses". Et il rajoute à ce style de jeu de la nonchalance ce qui fait le charme de ce personnage. Ce cher John arrive à placer de questions comme « Quand est-ce que s’est la dernière fois que vous avez fait l’amour » sur une scène d’opéra. Et ça passe comme une lettre à la poste. Un coup il étrangle une soprane, un coup il touche les seins d’une autre. Un coup il est doux un coup il est violent…Ce qui est intéressant avec ce projet est qu’il arrive à réunir amateurs de théâtre, cinéma et musique lyrique. C’est une nouvelle forme de spectacle lyrique qui semble apporter de la modernité. Le public est au rendez vous, pour John aussi en grande partie, et on n’est pas déçus. Le texte est léger mais pas la musique. On passe une très bonne soirée. Se sera intéressant de renouveler cette expérience. Peut être qu’ainsi l’opéra pourrait se débarrasser de son image de vieille fille et devenir un de rendez vous incontournable de la jeunesse d’aujourd’hui. Ce que j’ai le plus aimé ? De retrouver sur cette scène de mots comme wikipedia, Mac, PC et de pas être gênée par leur sonorité ni le propos tenu.Bravo a cette équipe qui continue sa tournée et qui, ce soirée sera à Istanbul pour se retrouver après à Hambourg pour 2 jours. Dommage d’avoir eu juste une représentation à Paris…