La reconstitution du procès Seznec, mise en scène par Robert Hossein, hier soir sur France 2 s’est achevée, un peu comme la nouvelle star, par le vote du public. 94% des spectateurs de France 2 et 93% de ceux du théâtre de Paris, ont voté "non coupable".
Le 4 novembre 1924, le jury populaire de la Cour d’assises du Finistère avait condamné Seznec aux travaux forcés à perpétuité. L’avocat général avait requis la peine de mort.
Le recours en révision n’a pas annulé la condamnation de Guillaume Seznec. Voir le billet précédent: ici.
Etait-il coupable ou innocent ? La question demeure sans réponse.
Ce qui est certain c’est que durant ce procès les grands principes du procès pénal furent bafoués. L’accusation n’a jamais respectée la présomption d’innocence. Elle a fait peser, en dépit de ses obligations, la charge de la preuve sur la défense. Et bien sûr le doute n’a pas profité à l’accusé mais à l’accusation.
Hier la voix populaire, en dehors de toute légitimité judiciaire, a réhabilité Seznec. Le jury populaire de 2010 l’a acquitté.
Je vous propose une vidéo de la libération de Seznec après 20 ans de bagne.
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