Le radotage impose le silence de peur que le martellement de l’info devienne l’arbre qui cache la forêt.
Et, depuis la crise de l’Euro, c’est ce qui ne cesse de se produire quand la lucidité voudrait qu'on se contente d'attendre que le fruit tombe de l'arbre.
Inutile donc de redire, de rajouter des mots pour consolider encore ce rideau de brume qu’est devenue l’information - aussi bien par l’abondance des faits et des hypothèses que par le parasitage par le biais d’informations annexes qui tendent à nous faire regarder là où il n’a rien à voir quand le prestigitateur prépare son coup dont la réussite est d’ores et déjà programmée.
La sagesse ou la confiance dans cette lucidité inciteraient donc à ne plus rien dire et à observer passivement « l’ordre des choses » quand on aura compris que le processus est en marche, que son calendrier est probablement programmé et cela, sans doute à l’insu même de certains de ses principaux protagonistes.
Il y a quelques jours, Christine Lagarde triomphait devant les caméras en s’amusant de l’agonie des spéculateurs contre l’Euro. La Grèce était sauvée et tutti quanti, la bourse jouait les grandes orgues de l’alléluia européen…. On sait ce qu’il advint de cette mascarade même si on a tout fait pour nous le faire oublier.
Deux semaines de silence donc sur ce blog pour laisser couler ce fleuve de nouvelles « salvatrices » qui me ramènent à la situation d’avant ce miracle sarkoziste et de ces centaines de milliards qui, on le comprend désormais, ne serviront à rien : les bourses flanchent, l’Euro s’étiole…
Juste un peu plus d’enfumage et d’argent parti en fumée. Et comme résultat, toujours un peu plus de « rigueur » pour les peuples !
Alors qu’en réalité il n’y a plus que deux hypothèses inverses qui, paradoxalement, aboutissent à un même résultat : Soit les « PIGS »( !), les pays en grande difficulté quittent l’Euro, soit l’Allemagne se retire elle-même, avec quelques autres économies fortes, d’une monnaie trop dévaluée. Avec pour conséquence soit le retour à des monnaies nationales à côté d’un Euro allemand. Soit un Euro fort allemand et un Euro « PIGS » valant 30% de moins que l’autre.
Et la France alors ? C’est là la seule incertitude : Dans quelle zone Euro se trouvera-t-elle ? Donc à suivre…
Seul événement nouveau et symptomatique: la volonté de Bruxelles d'imposer son contrôle sur le budget des nations européennes. Or c'est là la prérogative de tout état démocratique que le vote du budget par le Parlement. L' Allemagne y est favorable, la France est "réservée".
Tout l'avenir de l'Europe et de l'Euro se jouera donc à Bruxelles. Hors démocratie. Sarkozy fait le clown, Merkel tient la carte maîtresse: l'argent.
Le reste n'est que gesticulation.