Tous enfumés

La fumée du volcan Islandais, dont je vous épargne le nom par charité, s'est éloignée de l'Europe continentale, du moins pour l'instant, mais son fumet nauséabond continue de sinuer autour de nous, rôdant cette fois sur les pays du sud, l'Espagne et le Portugal. En tout cas un accord tacite semble en voie de s'instaurer entre les passagers qui tiennent à voler coûte que coûte et les compagnies aériennes qui ne veulent pas que cela leur coûte la peau des ailes. Accord tacite jusqu'à ce qu'un accident fasse remonter tout le monde au créneau.

L'Espagne et le Portugal, toutes nations footballistiques, donc ennemies potentielles d'une équipe de France qualifiée - si ! si ! - pour la Coupe du Monde dont Raymond Domenech vient de communiquer sa liste des 30 joueurs. Il en fallait 23, le Raymond nous en refile 30 avant l'écrémage final. Histoire de nous asphyxier ou de nous enfumer, il aligne quatre joueurs n'ayant jamais joués dans l'équipe de France et il écarte Benzema. Le nuage d'incompréhension entre le sélectionneur et le reste du monde n'a donc pas encore atteint la noirceur la plus complète.

Enfin, l'Europe nous enfume chaque jour un peu plus, cette fois en venant au secours de la Grèce qui elle-même avait enfumé tout le monde avec ses comptes bidonnés. « La Commission européenne autorise les gouvernements européens à lever et à distribuer des fonds sur les marchés financiers. Tous les critères de stabilité ont été passés à la trappe pour sauver l'euro. Comment cela pourrait-il marcher ? » s'interroge le très sérieux Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) le quotidien de Francfort.

Décidément tout part en fumée et ça pue !