Magazine Politique
Ségolène Royal est confrontée à un enjeu stratégique majeur : quel sera le premier leader socialiste à exprimer que la crise impose un nouvel ancrage culturel au projet socialiste ?
La crise est désormais partout. Elle envahit tout. Elle va tester non seulement la capacité de résistance des sociétés mais surtout la capacité de réforme des sociétés dans un contexte entièrement nouveau.
Tout d'abord, la crise des finances publiques est la fin de la logique des Etats providences. La sortie de crise ne peut pas passer par les grands programmes publics ou par les aides publiques diverses habituelles.
Ensuite, l'internationalisation de l'information crée un climat global qui apporte la contagion des "mesures futures". C'est un aspect entièrement nouveau. A chaque annonce dans un pays comparable, les citoyens se disent "à quand notre tour ?".
Enfin, un nouveau rapport entre les marchés et les Etats est installé. La parole financière s'est imposée à la parole politique.
Cette crise met en question tous les socles habituels du PS : depuis la protection de la fonction publique jusqu'aux remises en cause d'aides diverses.
Quel sera le premier leader à le reconnaître et à exposer le "nouveau logiciel" du PS ?
C'est peut-être la fenêtre de tir pour Ségolène Royal pour changer la donne et construire le "nouveau PS" ?