Je n'ai jamais pêché, je n'y connais rien en truite et pourtant j'ai été enthousiasmé par ce récit. John D. Voelker, magistrat, passionné de pêche. "Toutes ces histoires merveilleuses se déroulent dans l'Uper Peninsula du Michigan" dans les années 30, 40 et 50 pour la plupart.
Le premier jour de pêche est pour lui un plaisir indicible Il nous raconte ses préparatifs minutieux, les équipements indispensables pour la pêche. Il nous transmet son amour de la nature et de sa région natale. Le récit se compose de plusieurs anecdotes. Une rentrée bredouille d'une partie de pêche, la découverte d'un nouvel endroit de pêche miraculeuse, le retour dans un étang de son enfance... La pêche à la mouche, c'est aussi toute une philosophie. Les longs weekends de pêche loin de la famille, les moments de combat et de défi avec le poisson, l'esprit solitaire du pêcheur. Puis viennent les couleurs de l'automne, c'est la fin de la saison et la dernière journée de pêcheur est assez dur pour chaque pêcheur qui devra attendre 8 longs mois avoir de pouvoir y retourner.
John D. Voelker ne manque pas d'humour dans certains passages et de recul vis à vis de lui-même. Le côté solitaire, la fierté et ce côté égoïste de garder secret un coin de pêche rien qu'à soit.
Alors même si certains passages m'ont paru un peu techniques, je me suis surtout vu au milieu d'une rivière, la canne à pêche à la main, profitant à 200 % de la nature, de la fraîcheur de l'eau et l'envie d'attraper une grosse truite !
Le point de vue de l'éditeur :
Avec Itinéraire d’un pêcheur à la mouche, l’auteur nous offre un recueil d’aventures drôles et extravagantes. Livre culte outre-Atlantique, ce formidable éloge de la nature et de l’amitié est aussi une réflexion profonde sur l’art contemplatif de la pêche à la mouche. Traduit en français pour la première fois, il s’inscrit, avec Et au milieu coule une rivière de Norman Maclean, dans la lignée des grands classiques américains sur la nature.