Slavoj Zizek utilise les films comme autant de révélateurs de notre situation contemporaine.
Il y développe sa perplexité sur certains films.
Ainsi Avatar, de Cameron, ce conte de fées supposé radical de gauche, comporte nombres de caricatures, du genre les personnes fortunées sont mues par l'égoïsme et la perversion, et explique que le sauvetage du monde ne peut être que l'oeuvre de l'homme blanc.
Ainsi Démineurs de Kathryn Bigelow, sous couvert de mettre en cause l'armée américaine cautionne une idéologie dominante qui humanise la brutalité et le désespoir des guerres. Le film comporte une tendance forte à la décontextualisation qui met en danger l'intelligence des choses.
Ainsi la Vie des autres reflète aussi la culture de la neutralisation du contexte. Car le chantage qui a lieu dans ce film n'a aucune chance de se produire dans une société démocratique. Il n'est nul besoin de malveillance dans une société totalitaire pour que le mal se donne libre cours. Le mal, dans un système totalitaire se confond avec le système lui-même.