Test blu ray : Gothika (par Chewie)

Synopsis :

Le docteur Miranda Grey, psychologue pour criminels de renom, travaille au sein du pénitencier psychiatrique pour femmes que dirige son mari. Elle sait mieux que personne ce qui est rationnel... Jusqu'au jour où elle se réveille dans l'une des cellules de l'institution, accusée du meurtre de son mari. Un crime dont elle n'a aucun souvenir. Dans sa quête pour retrouver la mémoire, elle devra faire face à un esprit vengeur...

Test image : (1.85) 6/10

Gothika n'est pas un film qui apelle à la hd, la quasi totalité du film se déroulant dans la pénombre et dans un filtre bleuté. Le grain pellicule est très présent et la hd renforce cette granulation, du coup on perd en image lèchée. Une palette colorimétrique limitée donc, qui encore une fois n'est pas propice à la top démo. Partant de ce matériau de départ, le blu ray ne s'en sort pas trop mal, la copie est immaculée, le côté argentique des décors ressort à merveille et dès que l'on passe en lumière naturelle la hd parle d'elle même. J'ai toutefois noté une tendance des noirs à basculer vers le gris. Le blu ray enterre donc le dvd, mais ne restera pas dans les annales des images hd les plus impressionantes.

Test son : 8/10

Les pistes font plus dans la finesse que dans le rentre dedans, avec des bruits de craquements, souffles, murmures et une musique qui se baladent allègrement sur toutes les enceintes créant un environnement accoustique propice à bien rentrer dans le film. Préférez la v.o. PCM non compressée, pas vraiment pour sa qualité faisant à peu près jeu égal avec le petit dolby 5.1 français, mais plutôt pour éviter un doublage très moyen (l'accent tout pourri de Penelope Cruz et la voix hystérique de Halle Berry). La piste espagnole a elle eu droit à son PCM non compressé, il faudra m'expliquer pourquoi...

Test bonus : 3/10

Un menu simple et sans imagination permet d'accéder à un making of ultra promo habituel où tout le monde se congratule, dit que untel est génial et que machin a fait du super boulot, et que le film sort vraiment du lot des films d'horreur habituels (hahaha). Sinon on a droit à un module vite expédié sur les effets spéciaux, pas vraiment plus informatif que le pauvre making of. Et enfin on peut visionner le making of du clip de Limp Bizkit, la reprise honteuse de Behind blue eyes des Who, avec ce gros beauf de Fred Durst convaincu qu'il touche ici au génie devant et derrière la caméra, faisant le kéké torse poil, bière à la main et caleçon remonté jusqu'au nombril, et tout excité d'emballer à pleine bouche une Halle Berry pas dégoûtée et même plutôt séduite. Un clip ridicule où l'actrice nous sort une performance actor's studio plus que douteuse. Il faut le voir pour le croire!

Le film : 6/10

Pour un premier visionnage, le film de Mathieu Kassovitz peut faire son petit effet, et les quelques mystères scénaristiques restent agréables à suivre. La facture technique est correcte et les angles de caméra soignés, ce qui, allié à une gestion des bruitages bien organisée (voir test son) permet de se laisser entraîner dans l'histoire. Si Halle Berry vampirise l'écran, une fois n'est pas coutume, on se demande bien comment Robert Downey Jr et Penelope Cruz ont pu accepter des rôles aussi ingrats de simples faire valoir à madame "regardez comme je suis belle/je joue bien" Berry. Un film pourtant trop propre et lisse d'un point de vue horreur pour justifier ce statut. Pas sûr par contre que ce divertissement honnête soit aussi efficace au second visionnage.