4e de couv : "C'est l'histoire d'un scénariste qui a le plus grand mal à écrire une nouvelle version d'Angélique, Marquise des Anges parce que sa femme l'a quitté, son frère a fait une tentative de suicide, et qu'il n'arrive pas à se débarasser d'un rhume. Son histoire n'est pas sans amour, et pourtant elle est pleine de violence et de rage proférées. Elle n'est pas non plus sans famille, bien qu'elle possède le rythme d'un récit d'aventures. En fait, son histoire, c'est un roman sentimental, où ,perdre un amour équivaut à perpétuer un meutre. Les femmes font de bonnes complices dans ce genre de faits-divers. C'est un héros qui doute de ses pouvoirs. Un homme seul dans un monde qui s'écroule. Un type avec un coeur risé, un foie dans un état moyen, et qui hurle, qui hurle, comme si quelqu'un pouvait l'entendre. Tout ce bruit fait de lui de coupable idéal. Car rompre la loi du silence, lutter contre l'implacabilité de nos vie ordinaires, n'a jamais fait de personne un innocent."
Mon avis : J'avais déjà lu "107 ans" du même auteur et j'avais apprécié la rapidité de son écriture qui donne du dynamisme à l'histoire. Dans ce livre, en plus de cette caractéristique, j'ai été frappé par l'écriture directe, un peu "comme on parle", d'ailleurs l'auteur s'adresse à nous. Rassurez vous, Angélique n'est pas le thème principal du bouquin, ce serait plutot l'alcool, les états d'âmes qu'un quadra, les relations de couple difficiles, du démon de midi... Bref, malgré le thème (pas très" tagada tsoin tsoin"), j'ai trouvé que l'histoire intéressante et l'écriture agréable. A conseiller donc.
Un passage ?" Je vais vous dire ce qui nous a sauvés. Enfin, ce qui a sauvé Marc. C'est Woody Allen, c'est Manhattan. C'est Manhattan et les médocs. Ca m'a sauté à l'esprit une nuit, pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ! Je me suis repassé le film, je l'ai envoyé à mon frère le lendemain. C'était exactement ça, avec suffisamment de distante pour ne pas s'enfoncer dans le pathos, plonger dans la baignoire. Faire que ce qui nous arrive, de plus glauque, de plus lours, de plus insurmonalbe, soit transformé par l'humour, par la grâce, par cette distance qu'on ne retrouve plus mais qui doit bien être quelque part. Pas Javert dans Les Misérables, Woody Allen dans Manhattan ! Je lui ai listé les points communs entre leur histoire et la sienne, entre Woody et lui, entre Mariel et Marilyne, et on a commencé à en rire, pour la première fois, enfin, on s'est mis à rire du drame."
"Bien le silence partout" de Diastème, ed. Flammarion, 2010, 263p.
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