Un match au sommet entre Perpignan et Toulouse
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et beaucoup de choses ont changé. Notamment ce titre de champion qui est venu décomplexer un club – et un peuple – tout entier après plus d’un demi-siècle de frustration. Ces trois demi-finales consécutives aussi. Véritable cheval de bataille de Jacques Brunel et des siens, qui se font un devoir de participer régulièrement aux phases finales. Une expérience certaine, tout sauf superflue, avant le choc de ce soir contre face au Stade Toulousain et ses 17 apparitions consécutives dans le dernier carré. Un record. Mais qui ne font pas de l’Usap un réel outsider pour autant dans cette confrontation.
Un face à face entre les deux derniers champions, dans lequel les Catalans auront de sérieux arguments à faire valoir. A commencer par une mêlée conquérante. Féroce et autoritaire à souhait, la rampe de lancement favorite du jeu catalan a tenu son standing cette saison. Son vis-à-vis toulousain, impérial lors de ses deux dernières sorties (face à Castres et le Leinster), aura certainement du fil à retordre lors de ce troisième match-couperet consécutif. Dans lequel la capacité de Jauzion et ses partenaires à enchaîner les rendez-vous reste justement l’un des éléments-clé.
Sur la brèche depuis trois semaines déjà, les « rouge et noir » disputeront la finale de la H-Cup dans la foulée (samedi prochain au Stade de France, contre Biarritz). Un choix cornélien pour Guy Novès, qui ne l’a cependant pas forcé à faire impasse, compte tenu de l’équipe compétitive qu’il a alignée. Même si onze changements ont été effectués dans un XV de départ où trois joueurs seulement ne sont pas internationaux (Lacombe, Bézy et Maestri).
Pour l’Usap, c’est tout le contraire. Les Catalans n’ont pas joué depuis trois semaines, et leur dernière rencontre s’est résumée à un véritable cavalier seul (44-0 face à Albi). En manque de rythme et de compétition, sauront-ils répondre présent à l’heure H du grand match ? « Il n’y avait qu’à entendre les impacts résonner dans le stade pendant les oppositions », assure Christophe Manas. « On verra demain soir si on s’est bien préparé ou pas », tempère un Jacques Brunel, qui a définitivement favorisé la puissance (notamment 3e ligne) à un sauteur supplémentaire dans l’alignement.
Peut-être le seul point noir en ce qui concerne les Catalans cette saison. Qui ont, certes, progressé dans ce secteur de jeu, mais qui ont aussi démontré leurs limites dans cette configuration (Tonita-Tuilagi-Pérez). Notamment à Marseille, face à Toulon (défaite 33-23), avec quatre ballons perdus. A l’image… des Toulousains, d’ailleurs, qui n’ont pas subi les dommages d’une vraie faillite en touches contre les Castrais, avec huit munitions laissées en cours de route. Peut-être la clé du succès dans une rencontre entre les deux meilleures défenses du championnat. Dont le vainqueur est promis au Stade de France. Et où l’Usap a envie d’engranger d’autres bons souvenirs.
Source : midilibre.com
Le XV de départ : Poitrenaud – Delasau, Fritz, Jauzion, Heymans – (o) Skrela, (m) Bezy – Maka, Sowerby, Bouilhou (cap.) – Maestri, Albacete – Human, Lacombe Johnston
Remplaçants : Servat, Poux, Millo-Chluski, Picamoles, Médard, Clerc, David ou Dusautoir, Lecouls.
Le XV de Perpignan : Porical ; Sid, Marty, Mermoz, Manas – (o) Laharrague ou Hume, (m) Durand – Pérez, Tuilagi, Tonita – Tchale-Watchou, Olibeau – Mas (cap.), Guirado, Freshwater.
Remplaçants: Tincu, Schuster, Vilaceca, Le Corvec, Mélé ou Cazenave, Grandclaude, Burger, Pulu