Les prisons françaises, on le sait depuis bien longtemps, sont dans un état de vétusté déplorable. De nombreux rapports parlementaires, d’association d’aide aux détenus, d’associations de défense des Droits de l’Homme et même du Comité européen pour la prévention de la torture nous l'ont dit.
Mais ses prisons souffrent d’un autre mal. Celui d’accueillir de plus en plus de détenus qui n’ont rien à faire en prison : les malades mentaux. Selon un récent rapport sénatorial, près de 10% des détenus souffrent de graves problèmes mentaux. Des troubles si important que la peine qu’ils purgent n’a plus véritablement de sens pour eux.
Ces détenus font par ailleurs courir un risque à leurs codétenus mais également au personnel pénitentiaire, non formé à la prise en charge de détenus atteints de troubles mentaux. Malgré la croissance du phénomène, l’offre de soins en détention, notamment en psychiatrie, reste extrêmement insuffisante.
Dans le même temps, les condamnations de prévenus atteints de trouble mentaux augmentent, notamment en raison de la dangerosité potentielle de ces malades qui faute de places en hôpitaux psychiatriques finiront dans les prisons.