Le beau, le bien, le bon (la brute et le truand)

Publié le 14 mai 2010 par Marcschillaci

C'est avec curiosité que j'ai découvert une série d'articles de Ludovic Passamonti sur les belles boutiques du web français créées via différentes plateformes.

C'est avec plaisir que j'ai lu celui consacré à 10 exemples de belles boutiques Oxatis.

Fierté de chef d'entreprise, c'est vrai qu'elles sont belles, ces boutiques et qu'elle est bien conçue tout en permettant quelques souplesses, notre plateforme.

Les activités de la journée ont repris leur cours, le tourbillon du quotidien m'a happé.
Et soudain, une question me taraude.

Le beau, c'est bien beau, mais cela fait-il vendre ? 

Je n'ai pas eu longtemps à attendre avant de trouver des pistes de réponses assez étonnantes.

  • Tout d'abord cet article de Conversion Voodoo, qui développe une théorie sur la capacité de la laideur à augmenter les taux de conversion. En clair, la version la plus "jolie" d'un site n'est pas  forcément plus vendeuse que sa version "laide".
    J'écris entre guillemets, car les exemple donnés dans cet article ne sont pas d'une laideur vraiment convaincante. Alors, j'ai dû chercher plus loin.


  • Une chance, cet article renvoie sur un autre article au titre explicite : The Ugly truth - l'affreuse vérité - où là, de belles copies d'écran de sites bien laids relativisent l'idée reçue que seul le beau est bon.
    A commencer par le site de Ryan Air. Effectivement. Même dans sa version française, on ne peut pas dire qu'il soit guidé par les canons actuels de ce que la majorité désignerait par le Beau.

Je vais m'arrêter là dans la démonstration, vous laissant découvrir par vous-même la suite des exemples donnés

Et en abordant briévement l'esthétique toujours douteuses que l'on peut trouver sur certains sites truands qui vous vendent du vent. 

Dernier exemple, cette page qui fait partie des pages ayant généré plusieurs milliers millions de dollars de revenus.

Entendons-nous bien, je ne dis pas que le laid fait vendre. Mais pas plus qu'il empêche de vendre.

En tout cas, cela relativise notre approche esthétisante et permet de s'interroger sur la capacité à réussir même avec un site "laid".

Pour en revenir à l'article de Ludovic, ces 10 exemples de belles boutiques Oxatis sont une très belle vitrine. Mais, ce ne sont pas forcément les "plus belles" boutiques qui font les meilleures recettes.

Le tout est de trouver le juste équilibre et une certaine cohérence entre les produits vendus, l'univers qu'ils représentent, la clientèle à laquelle ils s'adressent, le référencement dont ils bénéficient et les moyens utilisés pour les promouvoir.

C'est un ensemble qui ne passe pas seulement par le Beau. Ou alors, il faut s'entendre sur un autre sens du Beau : une belle boutique, c'est aussi une boutique qui vend bien. Parce qu'en bout de course (et de panier) la première finalité, c'est de vendre, non ?

Merci à Ludovic qui par son choix de l'approche par le beau m'a permis de poser ici ces quelques réflexions qui ont fini par me conduire à La Fontaine. Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile.

L'histoire d'un cerf se mirant dans l'eau, admirant ses bois et méprisant ses pattes.

Poursuivi par un chasseur, il est ralenti par ses bois majestueux mais encombrants, et sauvé par ses pattes, trop courtes mais rapides. 

CQFD.