Etat chronique de poésie 888

Publié le 14 mai 2010 par Xavierlaine081

888

Mes mots s’enlacent aux paupières murées

Aux corps torturés

Sur les chaînes d’intenables labeurs

*

Ici mes yeux s’ouvrent sur les paupières lourdes

Fatigue et ennui se disputent les heures

Le pas chancelle aux trottoirs interminables du jour

*

Ma porte ouverte laisse entrer les clameurs

Pleurs en torrents submergent de leur malheur

Les minutes attentives à la crue lumière des tortures

*

Qu’une épaule s’affaisse en dit long d’une vie

Qu’une mâchoire tremble

Un doigt s’agite en sournoises contractures

Voilà que déjà pointe une histoire

*

Dix doigts, c’est si peu pour panser une plaie

Le temps passe qui la laisse béante

Nul outil qui ne soit un fard

Un baume posé sur la morsure du fouet

*

Un jour se passe

Nous laisse hagard

Questions sans réponses

*

Un jour trépasse

Petite étincelle

Entre lèvres délicates

Ouvertes

Enfin

Au sourire

Complice

.

Manosque, 1er avril 2010

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